Le Moment, Juiliet 1937 (Année 5, no. 707-733)
1937-07-01 / no. 707
L CARNET DU JOUR MERCREDI, 30 JUIN THEATRES Comoedia: „Kontusovca-Palace”. Ligue Culturelle: „La sonnette d’alarme”. Vesel (Gradina Marconi): „Les jupons du Ministère” Izbânda: „Le trésor”. Théâtre Nous „Un scandale aux 3 papuci”. Ensemble Toneanu. CINEMAS A. R. P. A. : „Antonio Adverso”, Bey and Bengoe“. * Carlton: „L’amour dans les coulis. ses". Capitol et Roxy: „Saru dot". Regal: „La maison des rêves". Corso: „Le cri des cosaques", „La panique règne sur la terre". Darly: Les tziganes", „L’aventurière de Monte Carlo“. Femina: „Le voyage de noce à demi, tarif". City: „La marche de nuit", „Le ménage moderne". Franklin: „Maria Krasnova", Baccara“ avec Marcelle Chantal. Palace.Boulevard: „Roméo et Juliette", „Rin.Tin.Tin, sauveteur". Forum: „Le batârd" Succès de Papana. Omnia: „Le batârd", Le diable blanc” Succès de Papana. Scala: „Panama“. Select: „L’extravagant Mr. Deeds“. Trianon: Marte Eggert dans „Silvia“ (la princesse Czardas). Fox: „Intimités conjugales", „Ramo. ua". LES EMISSIONS DE I A 10UKNEE Mercredi 30 juin 6.30: Culture physique. Radio Journal. Concert du matin (disques). Conseils aux ménagères; 7.30: Fin de rémission; 13: L’heure exacte. Nouvelles culturelles. Sport. L’étiage du Danube; 13.10: Concert de midi. Orchestre Radio, dirigé par Th. Rogalski ; 14.10 : Radio Journal. L’heure exacte. Bulletin météorologique. Bourse. Nouvelles; 14.30: Lieds (disques).; 15: Dernières nouvelles; 19 : L’heure exacte. Bulletin météorologique; 19.30: Concert de musique d’opéra (disques). 20: Conférence du dr. Aurel Voina ; 20.20 : Musique distractive : ensemble Daia et orchestre Salon Radio; 21.20: Actualités slaves de Mlle Hélène Eftimiu; 21.35: Concert au piano, Mlle Lisette Gherman; 22.10: Mme Dora Massini (canto); 22.30: Sport. Radio Journal; 22.45: Concert nocturne de l’orchestre des frères Dumitresco, transmis du restaurant „Splendid- Bare”; 23.45: Journal pour l’étranger; 23.55: Dernières nouvelles. LE TEMPS Les dernières 24 heures le temps a été variable. Ciel plutôt couvert.--Un vent moyen a soufflé de différentes directions. Des précipitations sous forme de pluies sont tombées dans presque tout le pays, plus abondantes en Moldavie. La température peu variable, variait à 8 heures du matin entre 26 dg. sur le littoral et 16 dg. à Sinaia et dans la région de la montagne. La température maxima de la journée a atteint 31 dg. à Sicileana et 10 dg. à Petrosani ; celle minima de la nuit a oscillé entre 20 dg. à Sulina et 7 dg. à Postavaru. La pression atmosphérique en hausse variait entre 762 mm. à Ga,latz et 768 mm. à Sulina. PREVISIONS Pression atmosphérique en baisse de 1 à 3 mm. dans la partie Nord du pays et de 1 à 2 mm. dans la partie Sud. Ciel variable. Vent faible de diverses directions. Température en hausse. Pluies sous főnbe d’averses. Vent du secteur Nord-Ouest. LES COURS A l'occasion de l’anniversaire de S. A. R. le Prince André de Yougoslavie, un service religieux a été célébré dans la chapelle royale'de Dedinge, en présence de la Maison Civile et Militaire du Roi. LES LEGATIONS S. Exc. le minstre du Danemark et Mme E. Biering ont quitté Bucarest hier, en auto, se rendant en Danemark. M. Holger Dithmer est chargé d’affaires pendant l’absence de S. Exc. E. Biering. * * * S. Exc. le ministre de Roumanie à Budapest et Mme Raoul Bossy ont donné un dîner en l’honneur de LL. EE. le président du Conseil et Mme de Daranyi. Y ont pris part: la comtesse Zichy, S. E. M. Lazar, ministre de la Justice, LL. EE. le vice-président de la Chambre et Mme de Tahy, LL. EE. le ministre de Tchécoslovaquie et Mme Kobr, S. E. le comte Vinci, ministre d’Italie, LL. EE. le ministre d’Allemagne et Mme von Erdmannsdorff, le conseiller de la légation de Yougoslavie et Mme Stévanoviteh, l’attaché militaire de France et Mme Donnât, le colonel et Mme Léonida, MM. Mircea Cristesco, Balta, N. Mavrodi, Andronic Qantaeuzène. * * * Mme Kosba St. Pavlowitch, accompagnée de ses deux fil», a quitté Bucarest dimanche pour se rendre à Predeal où elle passera l’été. « # M. Jean Popovici, consul de Roumanie à Bruxelles, a été transféré à Cologne. DISTINCTIONS S. A- R- la Grande Duchesse de Luxembourg a promu M. Michel Pencovici, ancien conseiller de la Légation Royale de Roumanie à Bruxelles et au Luxembourg, Commandeur de l’Ordre du Chêne et a nommé M. Jean Popovici, consul de Roumanie à Bruxelles, Chevalier du même ordre. DANS LE MONDE M. N. D. Ciotori, membre correspondant de l’Académie Roumaine, quittant les Etats-Unis, a été fêté hier par les présidents de différentes sociétés roumaines de New-York, qui ont organisé un banquet en son honneur. M. Ciotori a exprimé sa satisfaction de voir régner une parfaite harmonie entre les différentes organisations roumaines de York, collaborent toutes dans un esprit d’attachement et de dévouement à la Roumanie. • • * Une fête de fin d’année scolaire a eu lieu hier à l’école militaire d’infanterie. Remarqué : MM. Mititza Constantinesco, gouverneur de la Banque Nationale, les généraux Todicesco,. inspecteur général de l’Infanterie, Iaeohoviei, souschef du Grand Etat-Major, le général Beroniiadie, le général Telemac, Coroama, le colonel Nicolesco-Cociu, le commandeur Diculesco, le général en retraite Mironesco, M. Eneiu, ingénieur, le colonel Tzaranu, le commandeur Diculesco, le général en retraite Mironesco, M. Eneiu, ingénieur, le colonel Tzaranu, je commandant Constantinesco, M. Bursan, député, le lt. colonel Pavlov, les officiers et professeurs de l’école ainsi que les parents des élèves. * # * Les amis et admirateurs du prof. Mihail, Dragomiresco, i inéficiaire du prix National de critique littéraire, ont fêté cet événement au restaurant „Luziana” lundi soir. Remarqué : MM. le prof. Bacaloglu, le prof. I, Petrovici, Livlu Rebreanu, Ion Minulesco, Corneliu Moldovanu, Mihai Sorhu, Serban Bascovici, le général Petala, le prof. Raoul Teodoresco, le prof. Georges Tistu, Napo’.éon Cretzu, le prof. Constantinesco-Arad, N. Mihailesco, N. Metaxa, N. Bistritzeanu etc. Ont pris la parole MM. le prof. I. Petrovici, Raoul Teodoresco, Cora Hurmuz, Liviu Rebreanu, Mihail Sorbul. Le prof. Dragomiresco, profondément ému par cette manifestation de sympathie leur a répondu à tous. NOS HOTES Un groupe d’anciens combattants belges est arrivé hier à midi à Sinaia. Le groupe, sous la direction du général Jacques Willems, est composé de trois généraux, cinq officiers supérieurs, douze officiers, anciens combattants et dix dames, qui ont servi dans la zone des armées. Le commandant Popa Liseanu et M. Panteli du M.A.N. accompagnaient nos bôtes belges. Cette visite contribuera a resserrer davantage les liens d’amitié entre les anciens combattants des deux pays. Le groupe a été reçu devant la mairie de Sinaia, toute pavoisée de drapeaux belges et roumains, par le général Balanesco, commandant de la garnison, par tout le corps d’officiers et par M. Gh. Mateesco, maire de la ville. Après avoir visité le château de Peles, où les participants se sont inscrits dans les registres de S. M. le Roi, de S. M. la Raine et de S. A. R. le Grand Voivode Mihai, après quoi ils ont visité la ville. Au retour ils se sont arrêtés au couvent de Sinaia, au musée ainsi que devant le tombeau de M. Take Ionesco. A 13 heures 30 un banquet a eu lieu à l’hôtel Palace, banquet donné par le ministère de la Défense Nationale, et auquel ont participé le général Balanesco, Gh. Mateesco, les officiers supérieurs de la garnison. Le général Balanesco a pris la parole, et a porté un toast pour S. M. le Roi Léopold III et à la prospérité de la Belgique. Le général major Willems a répondu en levant son verre pour S. M. le Roi Carol II et la Roumanie. Le groupe d’excursionnistes sont rentrés à Bucarest, après une ample moisson de beaux souvenirs. De Bucarest ils se rendront à Belgrade. * * * La société des Amis de l’Amérique, présidée par M. Oromulu a reçu lundi la visite du prof, de „New-York University" de New-York City et de Mme J .C. Roncek. L’illustre hôte s’est entretenu, avec le prof. Nie. Petresco et le dr. DraganeSco.Brates au sujet de la situation de la Roumanie au point dé vue social èt économique. Le prof. Roncek a publié plusieurs travaux et articles de sociologie concernant la Roumanie. Après avoir visité Constantza, Sinaia, Snagov et plusieurs quartiers de Bucarest, le distingué visiteur s’est déclaré profondément impressionné de l’essor que no. tre pays a pris. Le prof. Roncek est parti lundi soir pour Budapest. VILLEGIATURE J Herculane-les bains Le dr. T- Jïogdamyici, Bucajysj.;. l’ingénieur et Mme Tzigoiu, Bucarest; Mme Felicia Lazar, Bucarest; la colonelle Tareseo, Bucarest; le corn. Thomas Periele; M. Petre Bancov, Craiova; le capitaine G. Stefanesco, Mme Sabine Novate, Me Joseph Spitzer, le lt-colonel Alex. Stanesco, Mme Fanny Victor, Mme Anna Dra. gulesco, Tg. Jiu; M.- et Mme Jean Opresco, M. et Mme Popovici, ingé. nieur Jassy: iacob, Bucarest: le corn. Const. Ionesco, la colonelle Hortense Septilici, le prof. A. Hier, le dr. et Mme N. Alexandresco, Brasov;, Mme Salnic Septeanu, Constantza; le com. Mircea Basarabesco, le prof. Basile Pavelesco, Cluj; Me Octave Rainesco, Timisoara; le colonel Raoul Anastasïade, Bucarest; M. Kricov Maortazian, Jassy; le dr. et Mme Vilciu Hergot, Tchécoslovaque; le dr. et Mme I. Grozavesco-Teragova; Mlle H. Ste fanesco, Bucarest; le dr. Eugène Barnul, Bucarest; le colonel Fratostitzeano, le prof, et Mme Romulus Ciric, Karansebes; le lt.-col. G. Belciu, le dr. et Mme A. Reisz, Timisoara; M. et Mme Her al Wolfram, Brasov; le colon«! C. Lupasco, Bucarest; le dr. et Mme Ernest Kisch, Siblu; Mme Sylvie Garbea, Bucarest; Mme R. Steresco, Bucarest, etc... Hôtel Palace Sinaia: Arrivés a Sinaia pour le week-end: M. et Mme Max Auschnitt, l’attaché auprès de la légation de Yougoslavie et Mme Popovitch, M. Adam Mantel, consul d’Allemagne à Braila M. Bessi et sa famille, S. Exc. Vicente Veloz Gonzalez, le prof, et Mme Balanesco, Me et Mme Michei Stern, M. et Mme Flavian, M. Gh. Stanoiu, M. et Mme Zograb, etc. M. Schlick, conseiller au Ministère du Commerce Budapest, M. Const. Takacsy, directeur de la Banque Nationale, Budapest, M. F’rater, Budapest, M. Wolf Genvay, Budapest, M. Laorch, Budapest, attaché de légation, M. Mudrony, Budapest, M. Fasztary, ingénieur, Budapest. L’UNIVERSITÉ LIBRE LATINE A BRASOV Nous avons déjà annoncé que ÏU- niversité Libre Latine de Brasov ouvrira le 5 juillet. Aujourd'hui nous sommes en mesure de fournir aux intéressés des précisions au sujet des maîtres qui y sont attendus. La section française aura comme grande vedette M Raymond Lebèque, professeur de langue et littérature françaises de la Facilité des Lettres de Rennes. M. le Prof. Lebèque, est l’auteur d’une riche et brillante série d’oeuvres littéraires dont : „La tragédie religieuse en France de 1514— 1573”; Publication des lettres de Malherbe, Etudes bibiiographiques sur Armince, etc., etc. Le prof. Lebèque est déjà venu l’année dernière en Roumanie à l’occasion du congrès international d’histoire. Outre M. Lebeque, la section française aura : M. Adrien Cart, chargé de cours en Sorbonne et professeur de littérature au lycée Henry IV de Paris. M. (Járt est déjà venu il y a deux ç,ns au Cours de I Université de Brasov; et les auditeurs de ces cours ont infiniment goûté ses magistrales conférences. M. Jean Thibaudet, prof, à Lyon, Mme Jean Thibaudet, M. Louis Réty, Mme Marie Louis Réty, et M. Gournay, tous professeurs à Lyon, compléteront l’ensemble des professeurs de la section française. Un gnand nombre d’étudiants et d’étudiantes français, viendront ausîü, comme chaque année, et dirigeront les leçons de conversation. Là section- italienne aura 'cbmrne chef M. Italo Siciliano, un des plus jeunes et des plus brillants professeurs d'Université d’Italie. M. Siciliano sera secondé par plusieurs professeurs secondaires et étudiants venus d’Italie. M. Amadeo Mammallela, ancien député et consul d’Italie à Galatz, ^era plusieurs conférences sur l’histoire de l’art italien. Ces conférences seront accompagnées de projections. M. Mammallela est un spécialiste en la question. M. le prof. Serban, l’animateur et le recteur de l'Université Latine a le droit de se montrer fier du corps enseignant que les gouvernements français et italien ont si généreusement mis à sa disposition, dans leur désir de souscrire au but élevé et à l’utilité de cette institution culturelle dans notre pays. L’amitié belgoroumaine Hier matin la délégation d’officiers supérieurs de l’armée belge et celle de l’U. F. A. C., ayant à sa tête MM. le général Willems, le général Henry, le général Lebrun, le colonel Borek, le colonel dr. Sillevaerts, les commandants Bernard et Brih et le capitaine Stevart, accompagnés du baron Guillaume, ministre de Belgique et du personnel supérieur de la légation s’est rendu au Parc Carol, où en présence de nos autorités militaires, elle a déposé une magnifique couronne au tombeau du Soldat Inconnu. Le général Willems a remis ensuite au général Àtanasesco, commandlint de la division de rosiori de Bucarest, pour le Musée de l’Armée, un drapeau ayant appartenu à l’un des régiments belges ayant pris part à la guerre et depuis désaffecté. En faisant la remise de ce drapeau l’éminent officier général belge a exposé qu’il devait être considéré comme un symbole de la paix que la Belgique désire toujours vivement. Le général Atanasesco a remercié avec émotion les anciens combattants belges, au nom de leurs camarades roumains. Les délégations belges ont ensuite visité en détail le Musée de l’Armée où ils ont été guidés par le général Costandaki et le commandant Popa Lizeanu et où Ils ont signé au Livre d’Or. A cette occasion le général G. N. Constandiaki a prononcé au nom du conseil du Musée un émouvant discours, dont nous reproduisons ci-dessous quelques passages : „Le peuple belge peut être fier, Al s’est élevé jusqu’au martyre. Avant, comme pendant la guerre, ce noble peuple n’a rien fait contre son devoir, il a fait tout són devoir, il a fait plus que son devoir. De votre sol envahi, des héros se sont levés „citoyens ou soldats, d’abord vous, vos pères, vos frères, vos grands-pères auxquels le grand Roi Albert I-er a donné l’exemple de toutes les vertus, parce que la sainteté ne réside pas e» de hauts faits, en des exploits singuliers, mais bien en des attitudes constantes, sans éclats particuliers. Elle est bien davantage dans la fidélité, et Albert 1er fut un homme de devoir en restant simplement lui-même, en se maintenant sans gestes extérieurs dans la, Ijÿiie de son destin. — ■.. .•..V., ^i, i II a donné l’exemple de fa fermeté 1 di'dp^e,: 4.U .caurgge „la. dignité fière et confiante qui font les grands soldats et les grands citoyens. Pour admirer la grandeur de votre peuple et de son Roi, souvenons-nous de cet admirable témoignage de l’illustre philosophe Bergson: „Je cherche en vain, je ne trouve pas de mats pour exprimer mon admiration pour le Roi Albert. J’ai enseigné longtemps que l’histoire était une école d’immortalité. Je ne le dirai plus après l’exemple que la Belgique ët son Roi viennent de donner au monde. Un acte comme celui-là rachète les plus grandes vilenies de l’humanité. Il fait qu’on se sente plus fier d’être hommes”. Et puis, cette phrase, cette seule phrase, splendide dans sa vérité, de votre grand Maeterlinck : ,,Il nous a tous portés au-dessus de nous mêmes, et si la plupart d’entre nous sont retombés au niveau des jours ordinairs, Lui, le Roi, seul n’est jamais descendu”. „Kos deux pays, alliés dans la guerre pour la même causé, qui versaient leur sang pour le même idéal et qui frémissaient des mêmes inquiétudes, ont témoigné une affection fraternelle et ont cimenté davantage une amitié inébranlable et profonda”, Vous,— qui corps et âme, aveu été nos partenaires dans le sacrifice et dans la gloire, soyez les bienvenus et veuillez garder le témoignage de notre vive reconnaissance, car en servant votre patrie, vous avez servi aussi notre cause. • * * Vos faits glorieux nous appartiennent et feront éternellement partie de l’histoire du peuple roumain”. Le Moment LA VIE A BUCAREST CHRONIQUE MONDAINE * • » UNE ASSOCIATION ROUMANOTCHECOSLOVAQUE Une réunion aura lieu ce soir à 19 heures au Palais de l’Académie Corn, merciale et Industrielle. Un comité d’initiative, avec en tête MM. le prof. G. Tasca, le prof. Victor Slavesco, le prof. C. Busila, le prof. Jean Radulesco, I. Christu, ministre plénipoten. tiaire et Melle Christine Tuduri, veut créer une association roumano-tché, coslovaque, dont le but serait une plus étroite collaboration entre les deux pays; la convocation de ce soir est appelée à réaliser cette louable initiative. ^il1............................................................................................................. Vizitez Sinaia J à 2 heures de Bucarest } Air vivifiant. Sites merveilleux £ Descendez au Ja Contort moderne. Excellente cuisine J # Informations: Bucarest, rue Eugen Carada, No. 3. Tél. 3.65.21 % £ Sinaia: Téléphone: Í2B, 227 % s'il......................................i... ..... 'ii„ii“ii,if i1 - 1 JUILLET 1937 Courrier de la femme Des robes pour l’Exposition Les femmes possèdent le don naturel dé savoir adapter leurs toilettes aux circonstances. Biles éprouvent, cependant, a-u. jourd’hui, quelque embarras : com. ment s’habiller pour se rendre à l’Exposition de Paris? Je suis allée, à l’intentfon des lectrices du „Moment“, faire une pro. menade autour des pavillons afin d’y noter les créations de la mode. Tout est neuf, tout est clair à l’Exposition. Les élégantes veulent être à l’unisson. C’est pourquoi, sans, doute, se remarquent tant de rose dragée, de sable, de bleu ciel. Beau, coup de blanc aussi, en jupes, en manteaux, et pour agrémenter les ensembles noir et bleu marine. Pour permettre de supporter facilement les longues marches et la chaleur, les tissus sont légers : du lin, de la toile, de l'alpaga, du piqué ou du fin lainage. De la paille aussi, car on fait en cette matière des pe. tites vestes et des boléros ravissants. Quelques toilettes ont particuliè. rement retenu mon attention. Celle, tout d’abord, d’une jeune femme vêtue d’un tailleur de lin noir à pois blancs. Elle dénouait, pour être plus à l’aise, l’écharpe rouge qui entourait son cou. Une autre grimpait allègrement les marches d’un pavillon, charmante dans un tailleur de gabardine sable, Une tresse nbire bordait les pare, ments et le tour de sa jaquette smo. king, mais s’arrêtait au col. Non loin d’elle, une jeune fille ar. borait une redingote de toile grisé qui s’ouvfait sur une robe de même étoffe semée de dessins que l’on aurait cru faits à la plume. Plus oin, un tailleur de percale imprimée donnait une impression de bouquet vivant. Enfin, Tontraste que nous offre chaque saison chaude, le spectacle des dames en grosse robe, anéan. ties sur les bancs, faisait paraître plus aériennes les évolutions de leurs soeurs vêtues dé tissus légers. L’uné de celles-ci portait un tailleur de foulard imprimé marine. L’enco. lure „bateau" garnie d’un biais à ehe. val dégageait largement son cou. Les manches et la ceinture dé même couleur, mais unie, donnaient à cet ensemble une grande originalité. Diane ARRIVÉES , Hôtel Stanesco : l MM. 'Dattier; Ingenieur, BrsiB rifL riberto Salbach, Belgrade; Ghunter •iMitte*? Cfatoya;+'Sabrî-’ Mèchmed, Istamboul, Helmuth Sehmetzer, ingénieur, Istamboul; Hans Bergmann, Istamboul, Const. Vorel, pharmacien, P. Neiamtz; Victor Verzea, Câlin esti; Dum. Hanciu, T. Magurele; Alex. Milenovltch, Belgrade; Lorentz Kiesling,, ingénieur, Prague; Fritz Heintz, Is. tamboul; Nicolas Kai chef f, Sofia; Alex. Brebenaru, Timisoara; Kurfj Klinge, Berlin; Mme Jeny Kopony, Brasov; Emile Emandy, député, Husi; M. Alex. Rasco, Timisoaria; Konrad Muller, Cernautzl; August Victor Armeanu, Cluj; Stanislav Jeziowsky, Varsovie; Épaminondas Sthathakis, Athènes; Théodorus Van der Helle, Amsterdam; Mojnir Fila, Bmo; loan Hentziu, Arad; loan Georgesco, P. Neamtz; Kanganatos Christu, Athènes. REÇU A LA REDACTION Le No. 12 de la revue „Conferenta”. Au sommaire des articles signés par1 MM. : Gh. Dem. Andreesco, directeur de la revue: G. Tasoa, prof, universitaire; Gr. Gafenco, ancien ministre; G. Petrasco, membre de l’Académie Roumaine: de’ riches informations et chroniques. Utilisez les ateliers de photogravure //LeMoment' les mieux outillés La région et son Les hôtes de Pistany n’ont généralement que. des notions fort vagues de l’histoire et de l’ethnographie de cette contrée. Le peuple slovaque qui, par le sang et par la langue, est étroitement apparenté au peuple tchèque, possède cependant son caractère propre, son histoire et sa civilisation. C’est un peuple foncièrement religieux, moral, doué pour les arts, ainsi qü’en témoigne le pittoresque de sa production populaire-et des costumes nationaux. Le riche costume national de Pistany est un des plus châtoyants par son harmonie de couleurs et ses broderies splendides. Il se compose d’un dessous en toile de lin et de deux tabliers noirs ou bleus, noués l’un devant et l’antre derrière pour former une sorte de jupe. Celui de devant est agrémenté de dentelles de plusieurs teintes faites au fuseau. Les femmes riches portent encore une ceinture. La blouse est tiès fermée et ornée d’une Tchécoslovaquie 1937 de Pistany histoire dentelle au col. Les mianches sont complètement brodées de jaune selon une technique spéciale. Les femmes slovaques sont fières d’avoir un costume riche et beau; elles trouvent toujours de nouveaux motifs de broderie qui cadrent parfaitement avec le style du costume et en font, en même temps, une oeuvre d’art d’un caractère tout à fait personnel. Les femmes du pays passent d’ailleurs pour des virtuoses de la broderie; de leurs doigts de fée, elles dessinent directement sur la toile des tulipes, des roses, des pommes, etc., créant sans cesse des modèles Inédits. Même les fillettes sont . a truites dans cet art populaire qui n’est pas né d’hier et s’est constamment déve'oppé au cours des siècles. Aujourd’hui encore, on soutient tous les efforts tendant à conserver cet art mgriifique. Le Musée de Pistany garde pieusement une collection des merveilleuses broderies du pays. Très bien organisé, ce musée est d’ailleurs comme un reflet de la vie de la région depuis les temps les plus reculés — si reculés que l’histoire s’est perdue dans la nuit des temps. Qui sait si l’homme de l’époque primitive ne se désaltérait déjà pas aux sources innombrables qui murmurent dans les bois des alentours ? De même les légions romaines qui empruntaient La vallée du Vah, en route pour de nouvelles conquêtes. Plus tard, la petite source abreuva des colonies gallicanes et germaniques installées dans la région et qui faisaient le point d’appui pour le commerce de Rome. Quand cessa la dopiihiation romaine sur les pays danubiens et la Slovaquie de l’Ouest, les premiers effets de la civilisation — et l’intérêt du monde pour cette contrée — disparurent pour plus de cinq siècles. Seules les sources continuaient à chanter au milieu des bois, indifférentes aux changements de monde et toujours prêtes à étancher La soif de l’homme qui' s’àventuràit ‘dans ces contrées désertes. A la fin du premier siècle avant J.-C., les tribus slaves commencèrent à envahir le pays: elles durent à maintes reprises repousser les assauts des Mongols. C’est ici encore que se situe le théâtre des attaques turques. L’histoire du moyen-âge a laissé des centaines de ruines de châteaux et de forts; elles se tienneht des deux côtés de la rivière Vah et chacune à son charme particulier. Là. majestueuse et enfermée dans le bois, l’uné d’entre elles attend son délabrement dans un hautain mépris de ce monde; une autre, au milieu d’une cité moderne, rappelle la vanité des efforts humains. Quand on descend de Trencin vers Pistany, par Beehov et Cachtice, on peut admirer d’innombrables vestiges de cette gloire depuis longtemps révolue — mais dont le Musée de Pistany garde jalousement les souvenirs. Que d’objets rares, de véritables richesses y ont été accumulées avec amour ! L’art populaire, l’archéologie et l’histoire naturelle y tiennent, une place importante. On y trouve aussi une reconstitution d’une ancienne chambre de paysans de la région, ainsi qu’une magnifique collection d’incunables, dont un rarissime exemplaire d’„Orbis pictus” de Comenius. .L’histoire contemporaine y a sa placé marquée par les souvenirs d’un glorieux enfant du pays, le général Stèfanik, qui fut, aux côtés de Màsaryck et de Bénôs, un des libérateurs de la Tchécoslovaquie. Oe jeune astronome devenu général dans l’armée française, devait, hélas ! finir tragiquement : l’avion qui le ramenait dans, son pays se brisa et. l’ancien conspirateur ne revit jamais plus se patrie indépendante. Le Musée de Pistany conserve de lui de nombreuses photographies,, des souvenirs personnels, des lettres, des fragments de son uniforme de guerre et deux objets particulièrement importants — l’alpha et l’omega de cette brève existence tourmentée: son vieux, herceau en bois et un débris de l’avion dans lequel. a péri cet I.care des temps modernes. C’est entre ces deux témoins du commencement et de la fin que se joue l’épopée glorieuse d’une, belle et parfaite vie humaine qui eut sa part dans l’histoire d’une nation. A quelle époque remonte la découverte des sources chaudes de Pistany et de leur vertu curative ? Il est probable que les Romains, lorsqu’ils firent la conquête de ce pays, les connaissaient déjà. Toutefois, la première étude tchèque sur l’utilisation effective de ces sources dat-c- du 16-e siècle. Déjà à cette époque, les médecins prescrivaient aux rois et à la noblesse une cure dans les sources de Pistany. Le peuple, lui, le faisait sans prescriptions, comme il le fait encore aujourd’hui. Il n’est pas rare, en effet, en été, de voir des groupes de paysans assis au bord de la rivière et plongeant leurs membres endoloris dans les petits cratères de boue radioactive qui affleurent la surface des eaux. En 1588, le médecin romain Andréas Baccius, chargé par Pie V de décrire les sources thermales d’Europe, attira particulièrement l’attention sur les boues minérales de Pistany. En 1642, le pasteur Adiamus Trajanus Beneschovjn-us composait en latin son ode intitulée : „Saluberrimae Pistenienses Thermae”, qui devait, par la suite attirer l’attention de l’impératrice Marie-Thérèse et l’inciter, à ordonner l’inspection des sources thermales. Pistany jouissait déjà à cette époque d’une grande notoriété. Parmi ses hôtes les plus illustres, on cite notamment Ludwig van Beethoven, qui y fit un séjour en 1802. Mais ce., n’est que depuis une qua-, rantaine d’années que Pistany a pris un essor considérable. Les sources passèrent à cette époque entre les mains de la ftemille Winter, qui en est toujours propriétaire. C’est elle qui transforma la vétuste cité d’autrefois en une grande et moderne cité thermale et balnéaire dont la réputation s’étend aujourd’hui dans le monde entier. Roger Huens