Sykoutris, Jean: Philologie et vie - Magyar-görög tanulmányok 6. (1938)

Préface par Jules Moravcsik

PRÉFACE. Quand j'ai commencé à publier les «Etudes Oungro-Helléniques)), j'avais l'intention de réunir dans cette collection les travaux et les disserta­tions des jeunes philologues hongrois, qui ont trait à la philologie grecque et tout particulièrement aux relations oungro-helléniques. En ébauchant le cadre spirituel de ce recueil, je me laissais guider par deux principes que je professe depuis longtemps: d'une part, je suis fermement convaincu que la philologie grecque, de même que son objet, le peuple grec, forme un tout indissoluble et qu'elle embrasse aussi bien les études concernant le monde antique que celles qui traitent de Byzance ou de la Grèce d'aujourd'hui; d'autre part je ne cesse pas de croire que la meilleure manière dont les philologues hongrois peuvent apporter des contributions à cette grande unité de la philologie grecque, c'est d'approfondir l'étude des problèmes qui sont en relation avec la vie intellectuelle de leur propre nation. La publication de ce fascicule contenant les réflexions théoriques d'un savant grec particulièrement doué qu'une mort prématurée nous a cruellement ravi, élargit dans une certaine mesure les cadres de cette col* lection. Toutefois elle n est guère en désaccord avec notre programme, puisque bien des faits d'ordre matériel et personnel motivent Vadmission de cette profonde étude de Sykoutris dans notre recueil. En faisant paraître le texte de cette leçon d'ouverture en traduction française, VInstitut iè,Philologie Grecque de V Université Royale Hongroise «Pierre Pázmány» de Budapest veut faire plus que de rendre accessible aux savants d'Occident un travail qui, ayant paru en grec moderne,1 est resté presque tout à fait inconnu jusqu'aujourd'hui? Notre Institut, non content de rattacher plus étroitement cette étude à la vie scientifique occidentale — qu'elle 1 2 1 OiAokoyia xai Çon'j. «Anyelov 0t/.oaorpiaç xai OeojQÎaç tmv ’Emarrjjuajv» 2 ( 1931 ) 399—144. et tirage à part 'A&rjvai 1931. 2 Autant que je sache, seule une revue hongroise, V«Egyetemes Philologiai Köz­löny» (— Archívum Philologicum) s'en est occupée d'une manière plus détaillée (cfr. LVII. 1933. p. 13.).

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