Nagy Francia Enciklopédia - Táblagyűjtemény 1. kötet, 1762 (Encyclopédie, ou dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers)

Architecture et parties qui en dépendent

ET PARTIES QUI EN DEPENDENT. PLANCHE XXI. Cette Planche offre la coupe prife dans le plan du rez­­de-chamfée fur la ligne D , E. On remarque dans cette coupe l’intérieur de l’églife, celle du chœur des dames religieufes, le profil du grand efcalier, & les dévelop­­pemens de la maçonnerie 8c de la charpente de la plus grande partie de ce monument. On y remarque auffi , quoiqu’en petit, ce genre de la décoration & des orne­­mens, dont le ftyle ne peut faire que beaucoup d’hon­neur à M. Franque, dont nous poffédons à Paris 8e dans la plus grande partie de nos provinces des ouvrages très­­eftimés. mier objet qui doit occuper les ordonnateurs 8c l’archi­­tetfie. La façade de cet hôtel - de - ville du côté de la place royale, eft d’ordre ionique, de deux pies 8c demi de diametre, élevé fur un foubaffement, &: chargé de re­fend : au-deffus des deux étages, fur l’avant-corps du milieu feulement, s’élève un attique furmonté d’un dô­me qui eft terminé par un béfroi: dans le foubaffement des deux pavillons de cette façade, font placées des fon­taines avec des inferiptions : enfin aux pieds de cet édi­fice régné une terraffe continue qui empatte tous ce bâ­timent, 8c lui procure un caraétere de fermeté, le pro­pre des édifices publics. Nous ne parlerons point ici des détails (a ). ( a ) On peut voir cette ilifpofition générale dans la colle&ion de cepro- * jet que M. le Carpentier a fait graver. On conftruit aufîi maintenant à Reims , fous la conduite & fur les def­­feins de M. le Gendre , ingénieur de la province de Champagne, une place publique qui réunit la noblefle, la (implicite , & la convenance. Elle fera décorée d’une ftatue pédeftrede Louis XV. protecteur du Commerce & des Lois , de l’exécution de notre célébré Pigaî. QUATRIEME PARTIE. Obfervations generales fur les édifices publics, appliquées en particulier à un hôtel-deville. -A Près les temples, les édifices publics tiennent le pre­­mier rang dans l’Architecture, ce font eux qui annoncent l’opulence des cités, la fplendeur des nations, 8c la bien­faisance des princes. On comprend fous le nom d’édifices publics, les hôtels-de-ville , les bourfès, les hôtels des monnoies, les bibliothèques, les manufactures, les pla­ces, les marchés, les priions, les hôpitaux , les arcs de triomphe , les ponts, les fontaines, 8c généralement tous ceux qui contribuent à l’embellifTement, à l’utilité 8c à la fureté des villes. Ces divers bâtimens doivent s’annoncer en géné­ral par une grandeur relative à leurs efpeces 8c à l’im­portance des capitales où ils fe trouvent élevés, par une architecture qui n’ait rien de petit, par une ordonnance fimple mais noble, par une conftruCtion folide, 8c par­ticulièrement par de belles ilfues qui les préfentent avec dignité. La plupart de nos édifices publics manquent allez ef­­fentiellement d’une partie de ces avantages, le plus grand nombre n’ayant pas été élevés pour leurs deftinations aCtuelles , tels que la bibliothèque du Roi, la bourfe, la manufacture des Gobelins, l’hôtel des Monnoies, &c. d’un autre côté, notre hôtel-de-ville, nos marchés 8c nos hôpitaux font d’une ftruCture fi ancienne, qu’ils ne peu­vent fervir d’exemple ni d’autorité ; en forte que nous n’avons d’aflèz véritablement beaux édifices du genre dont nous parlons, que la porte triomphale de S. Denis, la fontaine de Grenelle, plufieurs ponts 8c quelques pla­ces qui diftinguent cette capitale des autres capitales du Royaume. Choififfons en particulier un feul de ces monumens élevé de nos jours avec éclat dans l’une de nos provin­ces, 8c d’après cet exemple, rapportons une partie des précautions qu’on doit prendre 8c qui doivent être com­munes à toutes, ces explications ne pouvant nous per­mettre de détails particuliers fur chacun de nos édifices publics. PLANCHE XXII. Vhôtel-de-ville de Rouen , élévation du côté de la place royale. Ce monument, commencé à bâtir en 17 ç S par la ville de Rouen, fur les delfeins de M. le Carpentier, archi­tecte du Roi, a été projetté avec toutes les précautions que nous venons d’obfèrver plus haut, c’eft-â-dire que non feulement l’architeéte 8c les officiers municipaux fe font propofés d’élever le monument dont nous parlons, mais de prévoir le bon effet qu’il pourroit acquérir en­core en le fituant de maniéré à être apperçu d’un éloigne­ment convenable, tel, par exemple, que de la métro­politaine d’une part, & de l’hôtel-Dieu de l’autre, tous deux éloignés de ^30 toifes, diftance à-peu-près au mi­lieu de laquelle eft placé l’hôtel-de-ville dont nous par­lons. A cette fituation avantageufe on a obfervé une prin­cipale rue bien drelfée & bien alignée , 8c d’un côté une place royale de ^8 toifes de longueur fur 4Ç de largeur, de l’autre un jardin de 6\ toiles de longueur fur 36 de largeur-, 8c enfin d’une double place publique quadran­­gulaire 8c àpans d'environ ço toifes de diametre; projet immenfe conçu en grand, bien percé, 8c toujours le pre- Architeéhue. 9 CINQUIEME PARTIE. Obfervations générales fur les Maifons royales & les Valais, appliquées en particulier à un grand Hôtel. L Es maifons royales 8c les palais des rois doivent être confidérés comme des bâtimens d’habitation de la plus grande importance, 8c comme tels ils n’ont pu entrer dans cette colleéHon-, ce qui fait que nous nous fommes réduits à donner les defleins d’un grand hôtel, demeure qui, après les palais 8c les maifons royales, doit tenir le premier rang. Nous dirons feulement ici que les maifons royales ne different des palais qu’en ce que ceux-ci font or­dinairement élevés dans les capitales, les maifons royales à la campagne. La dilpofition de ce s dernieres 8c l’ordon­nance de leurs façades, doivent par cette raifon avoir un caraétere moins grave dans leur décoration, 8c une fer­meté moins abfolue dans les parties qui les compofent. On doit regarder les palais comme le lieu de la repré­­fentation du monarque, les maifons royales feulement comme la demeure du prince, où dans la belle faifon il vient avec fa famille 8c fes courtifans fe délaffer des foins du gouvernement. Dans les palais il faut un caractère noble 8c une ma­gnificence impofante , dans les maifons royales il fuffic d’y obferver de la grandeur 8c de l’agrément. Au relte l’agrément dont nous voulons parler doit moins s’en­tendre ici de l’ordonnance de leur décoration que de la fituation avantageufe du lieu, de leurs ilfues agréables, de leurs dépendances aflorties, 8c de l’étendue de leurs jardins de propreté ; l’ordre ionique peut être préféré pour les dehors, le corinthien pour les dedans. Ces or­dres femblent autorifer une certaine réitération dans les avant-corps 8c les pavillons extérieurs, 8c une certaine élégance dans les appartemens, qui alfignent à ces édifi­ces le ftyle qui leur eft propre. Trianon pourroit être confidéré comme une allez belle maifon royale , s’il n’étoir pas fitué fi près de Ver failles. Ce n’eft pas qu’on ne puilfe admettre plufieurs étages dans un bâtiment de l’elpece dont nous parlons ; mais la fupprelfion des combles de Trianon, l’ordre ionique qui ypréfide, la beauté de fes jardins, tout y concourt â nous donner une idée de l’agrément que nous recom­mandons. Marli peut être aulfi confidéré comme une maifon royale plutôt que comme un château, rien n’annonçant à Marli ce caraétere. Il nous feroit plus difficile encore de citer plufieurs exemples de palais à Paris. Le Luxembourg 8c le Palais­­royal ont un caraélere de pefanteur dans les maffes 8: de fi petites parties dans les détails, qu’ils ne peuvent fervir d’autorité. Le palais des Tuileries, quoique con­tenant plus d’un chef-d’œuvre, efi; compofé d’une archi­­tetfiure fi défafiortie , qu’il efi prefque dans le cas du précédent. A l’égard du palais Bourbon, il efi d’une or­donnance fi mefquine, 8c chargé de détails fi peu cor­­reéts, qu’il efi moins capable qu’aucun d’être imité pour ce genre de produefiions. Au défaut de tels exemples, citons quelques-uns de nos beaux hôtels , & dilons un mot de l’ordonnance qui les doit caraétériler.C

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