Nagy Francia Enciklopédia - Táblagyűjtemény 1. kötet, 1762 (Encyclopédie, ou dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers)

Architecture et parties qui en dépendent

ARCHITECTURE ET PARTIES QUI EN DEPENDENT. C ontenant Planches. Architecture ‘proprement dite, divijee en Principes généraux concernant les ordres & les principaux membres dé Architecture, 1z Les principes des trois ordres grecs appliqués à plujieurs monumens publics , & a une maifon royalet i Planche /impie & z doubles, y Exemples d'édifices fiacrés, & en particulier dé une abbaye, 1 PL fimple 6c f doubles, n "Exemples dé édifices publics, & en particulier d'un hôtel-de-ville, i PL double, z Exemple d'un grand hôtel, z PL doubles, 4 Exemple de maijons particulières, z PL (impies 6c z doubles, Décoration intérieure de l'appartement de parade du Palais-royal, 8 PL fimples&une double, 10 Exemple dé un efic aller, z fz PL Planché*, Coupe des pierres ? 5 Moulin à feier des pierres j 3 Machine à forer des pierres ? 1 Maçonnerie, l 3 Carrier-Plâtrier f J Tuilerie, 3 Couvreur, î Carreleur, 2 81 PL ARCHITECTURE PROPREMENT DITE. PREMIERE PARTIE. Principes généraux concernant les ordres & les principaux membres dé Architecture. Nous commençons ces clcmens par les ordres d’Ar­­chiteélure, comme la partie qui appartient Je plus au goût de l’art, & comme la connoilLance la plus indif­­penfable pour acquérir les moyens de juger de la beauté extérieure des édifices en général. D’ailleurs cette con­­noiflance nous conduira dans la fuite à concevoir la re­lation eflentielle que les dedans d’un bâtiment doivent avoir avec les dehors, 6c les moyens de concilier ces deux branches de l’art avec la conffruélion, trois parties qui condiment l’Architecture proprement dite. PLANCHE Iere. Des cinq ordres dé Architecture. Cette Planche préfente les cinq ordres d’Architeéhire, dont le dorique, i’ïonique & le corinthien font grecs, 6c les deux autres romains. Ces cinq ordres font réduits ici à une même hauteur, afin qu’on puiiTe reconnoître par leur diverfe groffeur, fur une élévation commune, leurs differens caratfferes ; car il faut fçavoir que le tofean connu fous le nom d’or­­dre ruftique, ne doit avoir de diametre que la feptieme partie de fa hauteur, y compris bafe 6c chapiteau. Le dorique , connu fous le nom d'ordre Jolide, la huitième partie. L’ïonique, confidéré comme ordre moyen, la neu­vième partie. Le corinthien 6c le compofite, appelles les ordres dé­licats , la dixième partie. Vitruve a refufé le nom d'ordre à ce dernier, à caufe de fon égalité de rapport avec le corinthien, prétendant avec raifon que ce ne font point les ornemensqui conf tituent l’ordre, mais bien la différence du rapport de leur grolfeur avec leur hauteur. Ces cinq ordres font conformes aux mefures de Vi­­gnole, l’un des dix commentateurs de Vitruve, & celui qu’on a fuivi en France le plus généralement. Cet auteur Architecture* donne au piédeffal A le tiers de la hauteur de l’ordre B, 6c à l’entablement C, le quart de B 5 ii conferve cette même proportion pour tous les cinq ordres. Ce n’eff pas qu’on ne puiffe donner moins de hauteur à l’entable­ment 6c au piédeffal ; par exemple, réduire À au quart, 6c C au cinquième de B, comme le propofe Pa ladio ; ou enfin tenir l’entablement entre le quart & le cinquième, ainfi que l’enfeigne Scammozzy. Mais ces différences de hauteur doivent fe déterminer félon l’application qu’on fait des ordres à l’architeéture, 6c la diverfîté des bâ­­timens où on les met en œuvre', de maniéré que c’eff à la prudence de l’Architecte de combiner l’effet que doi­vent produire ces hauteurs plus ou moins confidérables, toutes trois pouvant également réuffir, fçavoir, celle de Vignole, pour les dehors des grands édifices celles de Palladio 6c de Scammozzy, pour leur décoration inté­rieure. Le piédeffal A, l’ordre B, 6c l’entablement C, com­­pofent donc les trois principales parties d’une ordon­nance d’architeCture •, mais c’eff: B qu’on appelle Vor­dre proprement dit, y compris la bafe D, le fût E, & le chapiteau F : aufli eft ce cet ordre qui donne 6c afli­­gne au piédeffal 6c à l’entablement leur véritable pro­portion. Chacune de ces deux parties principales, ainfi que l’ordre, font compofées à leur tour de plüfieurs autres parties-, fçavoir, pour le piédeffal, le focle g, ledez h, & la corniche i ; 6c pour l’entablement, l’architrave k, la frife L, 6c la corniche m. Toutes ces parties font en­core divifées par d’autres qu’on appelle moulures, dont nous traiterons dans les Planches fuivantes. Ce que nous venons de dire touchant l’ordre tofean, peut s’appliquer aux quatre autres j leur dimenfion 6c la divifion de leurs membres étant les mêmes, 6c ne diffé­rant que dans les détails 6c dans l’application de leurs principaux ornemens, ainfi que nous aurons occafion de le faire remarquer ailleurs. PLANCHE IL Divifion générale des ordres dé Architecture. Nous avons dit dans la Planche précédente que, félon Vignole, le piédeffal devoit avoir le tiers de la hauteur A

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