Nagy Francia Enciklopédia - Táblagyűjtemény 1. kötet, 1762 (Encyclopédie, ou dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers)

Architecture et parties qui en dépendent

ET PARTIES QUI EN DEPENDENT. féparéec par des lifteaux , comme il s’en remarque à la 1 bafe attique de la Planche VI. Cette moulure (e trace de deux maniérés; on appelle celle I, moderne, 8c celle de la Planche quatrième, marquée K, antique. Pour tracer la moderne, il faut divifer fa hauteur & fa faillie en trois également; 8c du point S, comme centre, décrire la pre­mi erê portion de cercle i, io;enfuite du points, fom­­met d’un triangle équilatéral, décrire la portion de cer­­cercle io, 11 ; puis du point 11 au point $> prolonger une oblique au point iz qui , comme centre, fervira à dé­crire la troifieme portion de cercle 11 , i f ; le refte de cette courbe fe tracera à la main depuis i f jufqu’à z. PLANCHE IV. Suite des différentes efpeces de moulures. La moulure K eft la fcotie appellée antique, qui fedé crit par les deux centres 1,7; elle eft moins eltimée que la moderne, à caufe de fa cavité inférieure, 8c de la vive arrête qu’elle forme vers 4; défaut qui ne la fait guère mettre en oeuvre que dans 1 intérieur des apparte­­mens, ou dans les dehors feulement, lorfqu’on préféré le marbre à la pierre, comme en ufoient les Grecs 8c les Romains. Les lignes ponétuées, qui indiquent la conf­­truction de cette moulure , nous difpenfent d’une plus grande explication. Les moulures L, M, font des quarts de rond, appel­les ainfi, parce qu’allez communément elles fe tracent par un quart de cercle; mais comme toutes les efpeces de moulures dont nous parlons , doivent appartenir à des ordres qui ont chacun une différente expreflion ; que par confequent ces moulures font obligées d avoir plus ou moins de concavité ou de convexité, on les trace par diverfes portions de cercle que démontre la théorie , mais que le plus fouvent la pratique néglige ; par exem­ple , le quart de rond convexe 3,4, 8c le quart de rond concave 7, 8 de la figure M, font tous deux tracés par les deux angles f , 6 d’un quadrilatère qui leur fert de foyer. Ces deux quarts de ronds font defbnés aux déco­rations viriles ; au contraire les deux courbes de la figure L, décrites, fçavoir, celle f , î, par le fommet 3 d’un triangle équilatéral ; celles 6,6, parle fommet 4 d’un trian­gle ifocele , préfentant moins de folidité , rendent ces moulures plus propres au caratftere moyen 8c délicat des ordres ionique, corinthien 8c compolite. Les moulures de la figure N, font deftinées aux archi­traves, aux chambranles des croifées, aux archivoltes , aux impolies, 8c ne font autre chofe que plufieurs plates­­bandes féparées les unes des autres par de petites mou­lures , telles qu’il s’en remarque dans l’architrave de l’or­dre corrinthien ; quelquefois même, pour donner encore moins de faillie aux membres qui contiennent ces plates­­bandes , on incline en-dehors la furface de ce s derniè­res, comme l’expriment les lignes ponétuées 1 z, 3, 8c comme on le remarque à l’architrave du petit ordre intérieur de l’églife de l’Oratoire à Paris. Les moulures O , P, font appellés conges ; ce font des efpeces de cavets qui fervent aux fûts des colonnes ou pilaltres,pour réunir les moulures horifcntales de l’af­­tragal & du lifteau de la bafe, avec la partie verticale de ce même fut: celle O fe trace par le lommet d’un trian­gle équilatéral, celle P , par l’angle d’un quadrilatère. La moulure Q eft compofée d’une baguette, d’un filet 8c d’un congé. La baguette fe trace par un demi-cercle, 8c le congé par un quart de cercle. Ce membre eft defti­­né principalement à couronner la partie fupérieure du fut des colonnes & des pilaltres: il fert auffi dans les corniches des entablemens 8c des bafes des colonnes, ainfi qu’on en remarque plufieurs dans les Planches VI. 8c VII. La moulure R eft une doucine comme celles E, F , de la planche précédente , mais à laquelle on a ajouté un cavet 8, pour procurer un canal renfoncé au fophite d’un larmier, 8c former un lifteau 7 fur le devant, ainfi que nous l’avons expliqué en parlant du membre B, Planche III. Enfin la moulure S eft une moulure compofée appcl- Ice bec de corbin j elle eft tracée par deux courbures : la première tracée par le fommet du triangle équilatéral 8 ; la deuxieme, par le foyer f. Dans la partie inférieure de cette moulure, on a obfèrvé un grain d’orge 7 , efpece de petite moulure quarrée 8c ravalée, qui fert à détacher les grandes moulures circulaires d’avec celles qui font quarrées, dans le deficin de donner plus de jeu, pius d'effet, 8c une certaine articulation à toutes les moulures d’une corniche. Tous ces membres font fufceptibles d’enrichiffemens; on y applique des ornemens félon qu ils font partie des ordres ionique, corinthien, ou compofite; quelquefois même les moulures de l’ordre dorique peuvent en rece­voir : mais il n’en faut jamais revêtir celles de l’ordre tolcan, quoiqu’il s’en remarque à la colonne trajane & dans quelques-uns de nos édifices françois. Il feroit mê­me bon d’ufer avec diferetion des ornemens fur les mou­lures en général; du-moins devroit-on les referver pour, les dedans des bâtimens. Dans les dehors ces ornemens font fujets à ne préfenter que de petites parties; ils cor­rompent la forme des moulures, d’ailleurs ils fe dégra­dent par l’impreffion de l’air, fe noirciffent en peu de tems, 8c ne préfentent plus à l’œil, 8c vus de quelque diftance, qu’une confulion mal entendue. PLANCHE V. Des piédeftaux. Cette Planche offre les piédeftaux que les anciens ont ajouté aux ordres d’Architeélure : prefque tous ont varie fur leur hauteur. Ici nous donnons ceux de Vignole , qui, comme nous l’avons remarqué, leur a établi le tiers de la colonne , y compris bafe 8c chapiteau. Chaque piédeftal efi: compofé d’une bafe A, d’un dez B , 8c d’une corniche C. Les deux membres A 8c C font ornés de plufieurs moulures afiorties à l’expreffion de chaque ordre. Quelquefois l’on enrichit le dez B d’une table. Il faut avoir attention, dans l’ordre tofean, de faire cette table Caillante , d’arafer la dorique, de faire lïonique rentrante , ainfi que celles des piédefiaux corinthiens 8c compofites; mais d’orner ces dernieres de quelques moulures. Nous remarquerons que non-feulement les piéde­fiaux de Vignole font trop élevés, mais qu’en général cette innovation des modernes fe contredit avec la pra­tique d’élever plufieurs ordres les uns fur les autres , parce que les piédeftaux des ordres fupérieurs produi­­fent des porte-à-faux confidérables fur ceux de défions ; ce qui nous incline à croire qu’à l’exception des édifices publics , qui n’auroient qu’un feul ordre, 8c où on les pourroit employer par tolérance , il n’en faudroit ja­mais faire ufage dans les bâtimens d’habitation , mais feulement d’un focle , tel que le repréfente la fig. D , focle qui pouvant être réduit au quart de l’ordre au plus ou au diametre, au-moins, procure plus d’élévation à l’ordre , 8c évite la plus grande partie des porte-à-faux dont nous voulons parler. Il faut remarquer que ce focle doit avoir un peu plus de longueur que le dez du piéde— fiai: celui-ci efi réduit à la faillie de la bafe de l’ordre; au lieu que le focle doit l’excéder de chaque côté d’une minute ou d’une minute 8c demie. On trouvera dans cette Planche toutes les mefures des moulures des piédeftaux félon Vignole: néanmoins on peut les varier à l’infini, félon la richeflè ou la fimplicité de chaque ordre, & félon leurs diverfes applications à l’Architetfture. Par exemple, nous ne pouvons le diffi­­muler, la corniche C du piédcftal tofean n’eft guere fupportable ; elle efi trop pauvre 8c trop matérielle , compavaifon fiiteavec celle des autres piédefiaux du me­me auteur. D’ailleurs une corniche , pour être appellée telle, doit être compofée de trois membres, & celle dont nous parlons n’en a quç deux ; ce qui la doit faire rejetter abfolument. A l’égard des moulures des autres corniches elles peuvent recevoir quelques changemens , à la vérité, mais du moins elles ont uncaraétere conve­nable 8c une dimenfion générale afiez analogue à l’ex­­prefiion de chaque ordre que leur piédeftal foutienr.

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