Nagy Francia Enciklopédia - Táblagyűjtemény 1. kötet, 1762 (Encyclopédie, ou dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers)

Architecture et parties qui en dépendent

ET PARTIES QUI EN DEPENDENT. Nous avons pris foin d’écrire le nom &■ 1 ufage de chaque piece de ce plan, Sc de délîgner par la lettre A toutes celles qui compofent l’appartement de parade, par la lettre B celles qui déterminent 1 appartement de fociété, & enfin par la lettre C les deux appartenons privés, placés en ailes & donnant fur les jardins fleu­­rilles, auffi-bien que celui deftiné pour les bains,rangé auffi dans la clafîe de ces derniers. Toutes les autres piè­ces comprennent le département de la bouche, des écu­ries Sc des remifes, avec leurs dépendances ; ce qui nous difpenfe d’entrer dans un plus long détail. ( D ailleurs nous renvoyons au mot Difiributicn, quatrième Volume, p. 1065 ). Nous avertirons feulement ici que ce plan a été gravé à gauche par l’inadvertance du graveur, ce qui fait paroïtre ici le grand efcalier mal fitué, contre toute idée de vraiflemblance. PLANCHE XXIV. Le format de ce Volume n’ayant point permis de join­dre les deux ailes au principal corps-de logis, on a pris le parti de les graver féparément fur la même Planche, ce qui ne laiiTe pas de nuire à l’effet général de l’enfem­­ble ; mais on peut fe repréfènter la partie A jointe à celle B, Sc celle C jointe à la partie D, pour en juger. Au relie ces deux ailes ne font que les élévations des dépendan­ces de ce bâtiment, mais ajuftés de maniéré que malgré leur infériorité elles contribuent à taire valoir l’ordon­nance de l’hôtel proprement dit. Cet édifice ell compofé de deux étages, le rez - de­­chaufiée orné d’ordre ïonique, le premier d’ordre co­rinthien. Le principal corps-de logis placé entre cour Sc jardins, jouit du côté de la cour de l’afpecl de la place publique par la colonnade qui fe voit ici, & dont les axes des entre - colonnemens corrcfpondent à ceux des croifées du principal corps des bâtimens. Nous ne ferons point l’analyfe de cette production, fon éloge feroit déplacé, Sc on doit naturellement nous difpenfer d’en faire la critique ; nous ferons remarquer feulement la relation fcrupuleufe que nous avons obfervée entre les dehors Sc les dedans, comme le principal objet de la compofition d’un bâtiment de cette efpece. . Nous n’avons donné ni la façade du côté du jardin, ni la coupe de ce bâtiment, dans le dellein d’éviter la multiplicité des Planches : d’ailleurs on fendra facilement par l’infpeétion du plan, l’effet que ces façades doivent produire ,& nous nous [datons que ce projet fera quel­que plaifir à tout amateur impartial. quand ils font néceffaires, répandus avec choix ; Sc les façades régulières. Les fécondés habitations doivent atiffi avoir leur cara­­éfere particulier, qui conliffe en une plus ou moins grande fimplicité affortie â 1 importance des villes où elles font élevées. La fymmétrie, la folidité, la commo­dité Sc l’économie, doivent faire l’objet capital de ces dernieres demeures : plufieurs corps de logis féparés par des cours airées doivent déterminer le local de leur dis­tribution -, félon leur fituation elles doivent contenT ou des boutiques, ou des magafins, ou des atteliers, ou des logemens fubalternes •, clifpofitions néanmoins qui ne doivent nuire en rien à l’ordonnance des façades fur la rue (a), parce que ces fortes d’habitations étant en bien plus grand nombre que les autres édifices, elles doivent contribuer à la décoration Sc â rembellillement des villes. Appliquons ces notions élémentaires â la difiributicn & à la décoration d’une maifon particulière de la pre­mière clalfe, projettée pour Avignon par M. Franque, architecte du Roi. PLANCHE XXV. Cette Planche offre une diftribution régulière très­­ingénieufe, contenue dans un terrein clos de murs, le plus irregulier qu’il foit pofiîble, Sc dont M. Franque a tiré parti d’une maniéré â faire juger de fa fagacité, de fon goût Sc de fon intelligence. En effet, rien de fi bien entendu que ce plan j beauté, proportion , variété, agré­ment, commodité, fymmétrie, relation des dedans aux dehors, tout s’y trouve réuni. En un mot, ce projet nous paroît un chef-d’œuvre, Sc feroit feul capable de faire beaucoup d’honneur â cet architecte, s’il n’avoit prouvé par tant d’autres productions l’étendue de fes connoifFances, & fon expérience dans l’art de bâtir. PLANCHE XXVI. Cette Planche donne le plan du premier étage de ce bâtiment, Sc eft compofé d’un bel appartement & de quatre autres moins conlulérables, mais tous pourvus des commodités qui leur font néceffaires. Au-delTus de cet étage, du côté de la place feulement, eft encore pra­tiqué un appartement j enforte que tout le rez-de-chauf­­fée et occupé par un appartement de fociété, un jardin, des cuifines, des offices, des écuries Sc des remifes, Sc que dans les étages fiupérieurs on trouve un apparte­ment pour le maître du logis,Sccinq appai temens pour fa famille ou fes amis’, diitribution fuffifante pour la maifon d’un particulier riche , qui retiré en province, y jouit d’un revenu honnête, Sc qui fe détermine à fe vouloir loger commodément Sc avec goût. PLANCHE XXVII. Cette Planche offre l’élévation du côté de la cour, avec la coupe du grand efcalier, Sc l’élévation du côté du jardin de ce batiment. On remarque un caraétere de fermeté dans l’ordonnance de fes façades, qui n’a rien de pefant ni de defalTorti -, caraétere qui fe fuffit â lui­­même, Sc qui prouve bien l’inutilité des ordres dans les habitations des particuliers. Si nos architeétes prefen­­toient toujours de telles productions à leurs propriétai­res, ceux-ci n’auroient pas la manie de vouloir une dé­coration, qui, pour être plus riche, n’en eft pas plus eftimée des connoilfeurs. Des arcades plein ceintre, un certain mouvement dans les plans, des baluftrades au lieu de balcons, des ouvertures en rapport avec les tru­meaux, de beaux chambranles, des refends placés con­venablement, une fculpture bien repartie, d’excellens profils, un bel appareil, font autant de beautés caraété­­riftiques du refiort des bâtimens dont nous parlons, Sc qui fe rencontrent dans ce projet j confidération qui nous Font fait préférer à tout autre dans cette colleétion, parce que nous nous ferions fait honneur de l’avoir produit : du-moins nous nous Bâtons qu’on nous fuira gré de l’avoir rendu public, comme un exemple utile, inté­u (a) Une maifon bourgecife , rue Saint-Martin , vis-à-vis la fontaine Maubué , & une autre, rue des mauvaifes Paroles , toutes deux bâties par M. Cartault, foin dans le genre que nous indiquons ici. SIXIEME PARTIE. Cbfervations generales Jur les maifons particulières, appliquées à un bâtiment régulier diftribué dans un terrein très - irrégulier. Sous le nom de bâtimens particuliers on comprend deux fortes d’habitations, les unes deffinées à la réfi­­dence des riches citoyens, Sc où ils font leur demeure habituelle •, les autres , celles que les habitans font éle­ver dans les cités pour afïlirer une partie de leur revenu, en les donnant à loyer aux commerçans, aux artifans, cFc. Les premiers doivent avoir un caractère qui ne tienne ni de la beauté des hôtels, ni de la fimplicité des maifons ordinaires. Les ordres d’Architeéture ne doivent jamais entrer pour rien dans leur décoration, malgré l’opu­lence de ceux qui les font élever (a). Non - feulement ces ordres y deviennent trop petits à caufe du peu d’élé­vation des pièces, mais ils doivent être réfervés pour les bâtimens de quelque importance, ne produifant un véritablement bd effet que lorfqu’ils peuvent avoir un certain diametre. A leur défaut , dans les premiers bâtimens dont il s’agit, il faut feulement faire ufage de l’exprelfion d’un de ces ordres, pour l’appliquer félon le goût ou le rang de celui qui doit 1 habiter, & fe reffouvenir que l’Archite­cture doit toujours être d’un bon ftyle ^ les ornemens, (a) Une maifon particulière bâtie par M. Cartault pour M. Janvri, rue de Varenne , fauxbourg S. Germain, eft telle que nous la délirons. Lebâti­­mentélevé pour M. d’Argeufon, alors Chancelier de M. le Duc d’Orléans, par M. Boiftrand , rue des Bons-Enfans, eft encore un exemple de ce que nous recommandons.

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