ACTA HISTORICA - A MTA TÖRTÉNETTUDOMÁNYI FOLYÓIRATA TOM. 24 (1978)

24. kötet / 1-2. sz. - ETUDES - G. BARTA: An d'illusions (Notes sur la double élection de rois apres la défaite de Mohács)

An d'illusions 1526 3 Le pauvre roi Louis II, grâce à son exemple personnel, à son entrée désespérée en campagne, a obtenu de la majorité des barons du pays de con­duire au camp de Mohács leur armée, leurs guerriers commensaux et mer­cenaires. La bataille, qui aboutit à un véritable massacre, ne les a pas ménagés et un grand nombre d'entre eux resta, avec le roi, au champ de bataille. Parmi les dirigeants du pays sont tombés: László Szálkái, archevêque d'Esztergom — grand chancelier; János Drágffy, iudex curiae (second grand justicier du pays); Simon Horváth, échanson du roi; Miklós Tárczai et Ferenc Országh, chambellans du roi; Péter Korlátkövy et Ondrej Trepka, majordomes. Sept grands prélats (y compris Szalkai) ont payé de leur vie les fautes commises au cours des dernières années: Pál Tomori, archevêque de Kalocsa, un des chefs de l'armée; l'évêque de Várad: Ferenc Perényi; celui de Győr: Balázs Paksy; de Pécs: Fülöp Móré de Csula; de Bosnie: Ferenc Palinai. Avec les deux chefs de la hiérarchie ecclésiastique, les deux archevêques, exactement la moitié du corps épiscopal hongrois y a péri. L'administration civile a subi d'importantes pertes vu la disparition d'un grand nombre de « comes » (chefs des comitate, nommés par le roi) dont le rôle joué dans l'administration était essentiel: György Szapolyai — qui partageait avec Tomori le rôle de général en chef — était « cornes héréditaire » des comitate Szepes et Trencsén; le chambellan Tárczai était comes du comitat de Sáros; le même poste était rempli par Gábor Perényi en Ugocsa et Máramaros, par Ta­más Szécsy en Vas, par Antal Pálóczy en Zemplén, par János Paksy en Tolna et par Ambrus Sárkány en Zala. Parmi les victimes nous voyons en outre quelques grands seigneurs qui, pour n'avoir pas d'office, n'en représentaient pas moins des familles puissantes. Tels sont János Batthyány, Imre Várday de Kisvárda, Mihály Podmaniczky de Podmanin, Ferenc Forgách de Gimes. Ceux qui pouvaient échapper à la mort, s'enfuyaient vers tous les vents. Le palatin István Báthori, le plus haut dignitaire de l'Etat après la mort du roi; Ferenc Batthyány, grand écuyer, ban de Croatie-Dalmatie-Slovénie; Ist­ván Brodarics, évêque de Szerém, chancelier; János Tahy, prieur de Vrána; Gáspár Horváth de Vingárt, écuyer tranchant, ainsi que plusieurs membres allemands de l'entourage du roi, de rang peu élevés, suivaient différents trajets pour s'enfuir à Pozsony (Presbourg). Nous ne connaissons pas exactement le chemin qu'avait pris Péter Peré­nyi, comes de Ternes. Ce qui est certain c'est qu'il se dirigea vers l'Est ou le Nord-Est. En octobre il fut vu à Tokaj et peu après il rentra déjà à Temesvár. C'est également à Tokaj que réapparurent András Báthori d'Ecsed, comes de Szatmár, et János (Vitéz) Kállai. rajzok sor.) [Marie, épouse de Louis II roi de Hongrie (série Biographies historiques hongroises)]. Budapest 1914 (dans la suite: Ortvay). Je ne ferai de notes que si j'utilise d'autres sources ou si je donne des explications. 1* Acta Historien Academiae Scientiarum Hungaricae 24, 1978

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