Egyetemes Filológiai Közlöny – II. évfolyam – 1878.

A) Értekezések - Saissy Amadée, Poëmes hongrois traduits. 6) Gyulai Pál „Emlék” - Saissy Amadée, Poëmes hongrois traduits. 7) Szász Károly „A magyar zene”

Î02 Gyulai P.. Emlék. VI. SOUVENIR. (Gyulai P., Emlék.) Je me souviens de toi, souvent à toi je rêve Ange cher et trompeur ! Et dans mon coeur je sens, — comme un flot se soulève Quand l'orage, la nuit, fait retentir la grève — Eclater ma douleur ! Croyant comme un enfant, dans mon âme sans feintes Je te donnai ma foi ; Avec tant de désirs — tant de soucis, — de craintes, — Tant de chagrin, — de pleurs et de douces étreintes, — On n'aime qu'une fois ! Dans les plaisirs bruyants d'une fête splendide, Vois, mon rêve gisant ! Vois ! dans le sentiment de l'orgueil qui te guide, En effeuillant sa fleur, tu as foulé, perfide, Mon doux espoir naissant. Maintenant je suis seul! . . avec qui donc verrais-je Le bonheur revenir ? Mon coeur est vieux, pour lui, l'amour n'est plus qu'un piège ; Sa jeunesse au tombeau repose, où trouverais-je Mon riant avenir ! Que ne puis-je, trouvant des pleurs sous ma paupière, Pleurer ton souvenir ! Que ne puis-je, portant mes pensers en arrière, Sentir que tu m'aimas ... et, pour grâce dernière, Encore te bénir ! ! VII. LA MUSIOUE HONGROISS. s** (Szász K., A magyar zene.) Entends, entends le violon ! Comme il pleure et gémit ! quatre cordes tendues Peuvent donc renfermer ces douleurs éperdues, Cette ardente passion !

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