Le Moment, Aout 1939 (Année 7, no. 1324-1349)

1939-08-02 / no. 1324

2 CäKMKT OU J0U8 >—^ea^namiia^uf Tirni.^ n«»- ■- . T MARDI 1-er AOÛT 1939 THEATRES COMOEDIA; „Entre Vénua et Ra­pid”. IZBÀNDA: „izbânfla 1989". COLOS: „Üne nuit sur la Riviéra”,! VESELj ,,Jo te dis qu’elle t’a fait ELYSEE: „La parade de la léd­dé l’óeií". THEATRE NOÜ; „Pleur des Champs” (L’ensemble Sidy Thal). THEATRE NATALITA PAVELES­­CO: „La lune de miel”, THEATRE COMIC: „A qui sont les culottes ?" CINEMAS ARO: Fermé pour la saison d’été. CAPITOL: „La misision du dr Kil­dare” avec Lew Ayres et Lionel Barrytîiore. CAÍtLTöN; Clôturé atthuelle pour là saison d’été. SCALA: Fermé pour la saison d’été. BOX Y: „Lord Jeff” avec Freddie Batholomew et Mickey Rooney REGAL: „Lä femme du boulanger” avec RaimU. SELECT: „Mlle ma mère” avec Da­­hielle Darrieux et „L’alibi” avec Erich von Stroheim! TRIANON: „Le maharadjah de Hollywood” avec Pat O’Brien. FÈMINA: „Manège”. AREA; „Feu en Arizona” et „Alaska" SAVOY: „Gunga Din” et „La rue sans joie”. BOULEVARD PALACE! „100 gar (Sons ét une fille’ et „Les aventu­res de Tom Sawyer”. FRANKLIN; „Romeo et Juliette” et „Les fantômes”. FORUM: (salle): „Les hommes de demain" et Suzanne”! BT55ANTIN; „Le dernier gangster" et ,,Mol et ma belle-soeur”. SîARNA: „L’Inconnue de Monte-Car­lo" ét „Sourire dë Vienne”! NISSA: „Une fillete endiablée” et „Pour vous Madame”. OMNIA; „La famille du juge Hardy” et „Tarantella’’^ IZBANDA; „La bête humaine" et ,;Le Cadrile”, GLORIA: ,,Le secret de îa belle fem­me” et „Shirley sauve l’Amérique". MARCONI; „L’Ascension du Mont. Blanc”. (MILANO: „Rêve de jeunesse" ,,Les joyeuses commères”. PISCINES ADO: Bassin aux vagues, soleil. FLOREÁSCÁ: Lac, plage, canotage. LES ÉMISSIONS DE IA JOURNÉE : 7,ÔO; Début de l’émission. Concert (âù matih (disques). — Culture phy­­feiqüe. Continuation du concert du matin (disques). Cortseils aux ména­gères. Fin de l’émission. 12.00: Musi­que variée (disques). 13.00: L’heure exacte. Sport. Conseils médicaux. E- tiage du Danube et de la barre de Sulina. 13.08; Le quintette de balalaî­­ques „Baikal” sous la direction de Boris Vlilpe. 13.45: Spectacles. 13.55; Sjé taraf Carabitza (chant Marie La­­taretzu). 14.10: Radio Journal. 14.30: Continuation du concert du tarf Ca­rabitza. 15.10: Actualités. 19.00; L’heu. re exacte. Bulletin météorologique. 19.02: Chronique scientifique. 19.17; Musique des films (disques), 20.00: jtiâ livre de chevêt pour la jeunesse. „Brazada Noua” par N. Mihaesco. 2Ö.15; Chanteurs roumains d’opéra ((disques). 20,30: Concert symphoni­que „Richard Wagher” (disques). 22.00: Radio Journal. Sport. 22.15; Mu­sique de danse (disques). 22.30: Airs d’opérettes françaises (disques), 23.00: Radio journal. 23.15; Concert de nuit de l’orchestre lőnél Cristea (transmis de la terrasse „Öercul Militär”). 23.45: Journal pour l’étranger en français I jet en anglais, U TEMPS Les dernières 24 heures, le temps & été beáll, lé ciel plutôt setéin. Lé vent a soufflé légèrement du secteur ilOrd-est, et la température a monté ce matin de 17 dg, à Predeal et datif la région des montagnes à 25 dg, & Calarasi et sur le littoral et de 19 à 24 dg. dans le reste du pays. La tem­pérature maximum d’hier a atteint 3â dg. à Seceleano ét dans là plaine dû pays, ët 21 dg. à Predeâi et dans la région des montagnes, et ceile mini­mum de la nuit a varié de 6 dg, & Predeal et dans la région montagneu­se, de 18 dg. à Constantsa et sur le littoral à 12 dg. à 16 dg. dans le reste du pays, La pression atmosphérique en hausse, varie de 768 man. à Médias à 763 mm. à Ismail. i Prévisions 'l La pression légèrement en hausse. Ciel plutôt serein. Vent léger des directions instables. Température en hausse, LES COURS S. M. te Roi a décidé que le 15 août 1939, jour de la marine, S. A. R. le Grand Voivode Mihai soit inscrit comme stnls-iîeutenant dann la marine de guerre, * * * S. M. le Roi George VI d’An­gleterre a reçu hier matin en au­dience lord Halifax, ministre des Affaires Etrangères. « * * S. M. le Roi Léopold des Belges a inauguré dimanche après midi, en présence de la Reine Mère E- lisabeth, un maUi iolée, elevé à la Mémoire du Roi Albert 1-er, à la jonction de la Meuse avec le ca­nal Albert 1-er. • * * S. M. le Roi Boris de Bulgarie a inauguré dimanche la voie ferrée Cep’no—Jakoruda—Pelltza —Bul­garie du sud. Etaient présents à cette solen­nité le Prince Cyrill M M. Kiosci­­vanoff, président du conseil des ministres, lés membres du gouver­nement, les hauts fonctionnaires de l’Etat et une immense foule ve­nue de toute la région. • * * M. Albert Lebrun, président de la République française, qüi par­tira prochainement à Mercy le Haut, quittera Son village natal pour un court voyage. Il se rendra dans le grand duché de Luxembourg, où il sèra reçu jeudi par la grande duchesse au château de Berg. Le voyage présidentiel a un ca­ractère absolument privé. M. Albert Lebrun, président de la République Française est parti hier matin de l’Elysée pour Mer­cy le Haut, son village natal, où il restera pendant un mois. • * • Le chancelier Hitler a assisté di­manche soir à Beyreuth à la re­présentation de l’opéra „YValky­­rie” de Richard Wagner. LEGATION’S M. V. V. Tilea, ministre de Rou­manie à Londres a offert jeudi der­nier un diner auquel ont pris part: M. Eugène Titeano, lord Perth, an­cien ambassadeur de Grande Bretag­ne à Rome et actuellemen! chef de la presse et des informations britan­niques, lard Camrose, propriétiare du journal Daily Telegraph, lord Eltis­­ley, président du conseil communal de Cambridge, sir C, Tetrie. rédac­teur de politique extérieure d’,,En­glish Review’. le commandant sir R. Glyn, sir Herbert Morgan, sir Ro­nald Storss, ancien gouverneur de la Palestine, le 1t. colonel sir A. Pawnall, sir Walter Layton, direc­teur du „Nevs Chronicle”, sir Tho­mas Moore, membre du Farlement, sir IrVing Albery, membre du Parle­ment, M. R. Leeper, directeur de la Presse ail Forigne Office, le com­mandant N. Gwatkin, le prof. G. O- presco, M. H. M. G. Jebb, M. Busuio­­céafto, M Radu Floresco, M. V. Po­liakoff, rédacteur de politique exté­rieure, le capitaine commandeur G. St. DumitreSCo, le prof, Get-dthwohl, le lt. colonel C. Nicolau, M. W. Tro­­wer, le dr. F, Einzig rédacteur à „Financial Times”, M. Baerlein, pu­bliciste, M. O. Smilovici, de „Finan­­cial Times”, M. Vardaia, secrétaire de légation, M E. D. O'Brien, de British Council, M. H. Bolitho pu­bliciste, M. I. Murgu, et M. F, Wies- i ner. j • v • M. V. V- Tillea, ministre de Rou- ' manie à Londres a offert vendredi \ dernier à BelgraVe Sqüàre, Un dé- jj jeûner auquel étaient invités: M. Eugène Titeano, M, Arthur Hen­derson, membre parlementaire, sir lohn Hasim, membre du Parlement, le colonel L. Ropner, membre du Par­lement, sir Patrik Hannon, membre du Parlement, miss Irène Ward, mem­bre du Parlement M. E. M, Ingra, conseiller au Foreign Office, M. P. B. Nichols, premier secrétaire au Foreign Office, M. C. B. Peake, pre­mier secrétaire au B’ôreigh Office, M. P, H. Thornton, Ralph Murray, de Radio Londres, M. J. Swire, de Royal Sociétés Club, M. Stanley Adams pré­sident de là compagnie Thos. Cook and Son et directeur de Midland Bank ltdm, M. Robert Machray, publiciste, M. W. J. Maloney, de Reuter,M. J. Walter Jr de Times, le générai S M. Anderson, M. C. Coote, de Times, M. Radu Floresco, conseiller de légation, M. A. Diano, attaché commercial, le capitaine C. Illésed attaché militaire adjoint, M. I. Murgu, secrétaire de presse, M. VlasoW, armateur et M. F. Wiesner. Au cours de l’après midi M. Tillea a offert un cocktail auquel ont été conviés les représentants politiques et diplomatiques de la presse de Lon­dres ainsi que plusieurs notabilités des milieux journalistiques. DANS LF MONTH Lord Kimsley. propriétaire de plu­sieurs journaux londoniens, qui a vi­sité en Allemagne le dr. Dietrich, chef de la presse du Reich, est rentré dimanche soir de BeyreUth à Lon­dres. DISTINCTION S. M. le Roy a bien voulu autori­ser l’architecte Georges CantaCu­­rêne a recevoir et porter les insignes de l’ordre ,,La légion d’honneur” au grade de chevalier. DEPLACEMENTS DE NOS ABONNES Le prof. D. Tanasesco vient de par­tir pour OlaneSti-Valcea. Carmen Sylva » * * Le pî-Of et Mme Nasta sont partis pour Vichy. m m 9 Mme Sonia Duca est partie derniè­rement pour le Mont-Dore, VILLEGIATURES Remarqué parmi les visiteurs de Carmen.Sylva: dr. Alexandre Anas­­tasiu, Me. Théophile capitaine Albulesco le AntonescO, le prof. Arde­­leaho, l’ingénieur T. Achim, Mlle Cé­cile Bratulesco, le commandant Bu­­toi, le rev père Buiboca, l’ingénieur Bors, le prof Alexandre Biro, le dr. Barsan, le lt Baltag, le dr, Benedek, Me G. Botez, Mlle Olympie Bartos le dr. Ëlie Bunga, le prof H, Ctocan, lé lt. Colonel Caloiatto, le rev. père N. Constantineâco, Büzau, le capitaine A. Nicolaid (Calafat) le colonel St. Caracas. (Bucarest) le lt, colonel Bu­­culeano (Faltieeni) le lt colonel Cris­­te3Co (Cernautzi), A. Cristea tCer­­nautzi), le dr. Ovidiu Ciorha (Dej), le général ComaneScO (Bucarest), I. Ciu­­peasca (Jassy), M. et Mme P. An­­dfeesco, S. Firoiu, l'ingénieur Côsta­­chesco, Mlle Tamhoesco, le prof. Se­ver Constantinesco (Bucarest), le df. Castron, (Brasov), le it colonel Con­­stantinesco ISlatina) Manea Dumitru, etc., etc. Olanesti-Valcea Arrivés dernièrement à Olanesti Valcea : M. et Mme Stelian E. Constanti­nesco, Mme Stanesco, M. et Mme A. Tohcoff, la colonelle Gondéeseo, le commandant et Mme Eugène Geor­­gesco, le général et Mme Todicesco, le colonel de réserve Adrian Magheru, Mitte Marie MSrineSCO, M. Alexandre Petrovici, journaliste, l'inspecteur d’enseignement et Miné C. V. Diiili­­triu, M. et Mme Pierre StroesCo, M. et Mme Al. Z. Dinesco, M. et Mme Predeseo Rion, lé général Sichitiu, M. et Mme Henfy Vogtberg, Me. Raul Ghiorghiu, Mme Hélène Vasilesco, Me. et Mme loan Grilla, Mme Aurora Crusoveafto, M. et Mme N. Zarnesco, M. et Mme Pandel Teodoresco, Mme Otília Ionesco, Mme Marie D. PopeS- co, Mme AlèXandrine Dümitresco, M; Nicolas Bujoreano, M. et Mme N. Ta­­nase, l’ingénieur Dêttiètre Danulesco, Mme Hélène Brandovschi, M. et Mme Cristian Magureano, M. Aurel Mari­­nesco, l'ingénieur et Mme Tomovici, M. Bogdan Georgesco, etc. ON annonuf Dimanche dernier a eu lieu au Ca­sino de Sinaia, en présence de M. Lyers, consul d'Angleterre à Bucarest, dés professeurs et de 200 étudiants, la conférence de Clôturé des cours de langue anglaise qui ont duré un mois. CONGRÈS Le 3l-ème congrès mondial des es­­pérantistes s’est réuni dimanche à Berne pour les travaux qui devront commencer le 5 août. M. Schmidt (Suisse), a été élu pré­sident du congrès. Ont pris la parole plusieurs ora­teurs après lesquels M. Bastien (France) a relevé l’importance de ia langue espéranto. Ont parlé égale­ment les délégués des fédérations na­tionales espérantistes de différents pays, parmi lesquels le délégué de l'or, ganisatioti espérantiste de Roumanie. TE-DEUM Jeudi 3 août sera célèbre en l’église des anciens combattants (47, calea Mosilor) un Te-Deum à l’occasion de l'anniversaire de l’entrée des troupes roumaines à Budapest. DEUIL Le financier sir ôhârlës Blair Gor­­doU, président de ia Banqüe de Mon, treàl, est mort dimanche dans sa 71- ême année. fil ypt DO MOMENfy La découverte dun TRESOR Les archéologues ont découvert à Suliim Hoo, près de Suffolk, dans ie tombeau d’un roi anglo-saxon, des tré­sors extrêmement importants d’or et d’argent Parmi les objets trouvés on remarque un casque en or massif, serti de pierres précieuses. La valeur des objets découverts s’é­lève à Un million de livres sterling! Tous les objets ont été acquis par le British Museum, Des gardiens de pri­son DEVIENNENT FAUX­­MONNAYEURS Doux employés de la prison Perk- Iiurst, de l’île Wright r a inent d'être institués e* arrêté*. La pèuiic* lotaje et Seotlend Yard ont établi qtl« les i«avises banknote* de dix shillings qui circulaient der­nièrement sus reite iie et dans des régions étendue» du Sud de la Gran. de Bretagne étaient fabriquées à l’in­­! tél i sur même de la prison. MONTE-CARLO Monte-Carlo, Juillet 1939 MONTE-CARLO se dresse dans la lumière de cette côte prédestinée, ir­radiée dé rayons lttcâdescents... Le bleu de mer, le bleu du ciel lui font Une parure éclatante. Au deià du Palais du Prince — acropole à mâchicoulis que cernent des rangées de gros palmiers — ses couleurs s’attedrissent jusqu’à se fondre en une sorte d’unique teinte laiteuse comme Une ville d’Afrique. Bière, Mais engourdie, cette ville de luxe ne peut se défaire de son extra­ordinaire passé. Elle raconte encore des histoires enivrantes de ballets russes, de ténors millionnaires, de géants blonds de Circassie, de dra­mes mondains, de gains fabuleux et de suicides romantiques. On les narre toujours, dans toutes les langues de l’Europe, devant le Café Glacier où les violons s’attendris­­sont en des résonances qui rappel­lent les temps d’avant que les mi­trailleuses ne parlent sur les pers­pectives de Petrograd ou d’Ùnter den Linden... Et ia boule d’ivoire continue ses sursauts Indifférents sur les 37 al­véoles de la roulette, — Faites vos jeux! Le croupier, sombre et diabétique, a toujours le même geste a „rôtis­seur”, implacable et mou... Mille louis d’or ne sont plus maintenant que des jetons en produit de bazar et l’ôh peut venir en pantalon de Un, en chemise Lacoste, disputer une chaise à une joueuse impénitente qui s’in­stalle pour la journée avec une pile de jetons de cent sous... Vieille joueuse, fanée, apatride et qui traîne des dentelles du temps des équipages; qui habite une chambre à 15 francs, mais serre ment, dans ses nippes, un précieuse­samovar d’argent timbré d’urte couronne grand-dücale qui témoigne encore superbement de son passé décliné... — Les jeux sont faits!.. Ils le sont, à Monte-Carlo, comme dans toute l’Europe! Jouera-t-oU encore? „Congés payés” curieux et boule­versés de tentations, couples en Vo­­yage de noces qui jettent à l’aveu­glette des mises prudentes sur le la­pis dévorant... Casino d’un luxe d’Expositions an­ciennes, qui sent le corset à baleines, le chapeau de haute-forme, les ral­lyes sur pétrolette. Mais il y a, en marge de ce Monte- Carlo, impeccable dans sa vieillerie maquillée, Unè atmosphère qui repo­se, qui eilivre aussi comme un opium fameux: celle de ces fleurs qui don­nent aux villas, aux rochers, aux rues, l’allure d’un parc Immense é­­elatant de fraîcheur sous la caresse du ciel incartdesCent., et puis il y a l’Unique panorama, la féerie d’une côte munificente qui, du Cap d’Âil à BOrdighera, compose un spectacle éblouissant... Monte-Carlo, un peu plus loin que son centre, que ses jardins pleins d'artifices et de végétation „peignée”, de forêt vierge, étale une jeunesse pleine d’optimisme et de santé... Son „Beach” est d’une couleur orange... Bien cuit sous le soleil il prend, par­fois, des tons de forteresse d’Afrique occidentale... Des athlètes plongent dans l’eau verte de sa piscine, du­rant qu’en mer, entre les yachts blancs ou noirs, des Américains d’Eu­rope. des girls d’une blondeur d’or lavé, exposent des formes ravissan­tes, en remorque d'un hors bord qui raye les flots... Au Spotting c’est une succession magnifique de gentlemen titrés, de gloires de Californie, ou de rois de l’argent que déversent d’admirables voitures... Là, Monte-Carlo reprend Le Women! LA VIE A BUCAREST Chronique Mondaine LES FEMMES EN ROUMANIE (Suite delà pag. î) J’étais habitué à monter i’escalier au dessus des portraits gigantes­ques de lâ Reifte Victoria et du PrLice-Consort et dés tables sur lesquelles se trouvaient les volu­­' mes massifs, la plupart à réliftre d’or,* je longeais une Sálle d’où J d’innombrabes andouillers s’éle­vaient vers le plafond et où d’in­­j nombrables yeux de cerfs tne re­gardaient; c’étaient des souvenirs ' que lè Roi Carol avail apporté avec lui de Sigmaringen, au coeur da la forêt noire. Fuis j’entrais J dans une chambre en m avec ün plancher en bleu paon. C’était une fantaisie de la mode de 1903. La j Reine Marie a revêtu les tours en ; or, de branches de rosiers s’éle­vant vers une frise peinte de lys. Elle a peint les lys sur les chai­ses et il y avait des divans bas en or, tapissés de coussins cramoisis, turquoise et couleur de terre cuite. Des volumes reliés de „The Sketch” et „The Ladies Field” sd trouvaient dans des bibliothèques sur pied, imitant des rosiers, te­nant les livres dans leurs branche.% Les domestiques marchaient si­lencieusement; le gracieux vieux officier qui vint ail devant de moi, parlait doucement. On savait déjà que la Reine Marie se mourrait. L’officier me conduisa vers une Dame d’Honneur et puis par deux portes basses d’or, je fus intro­duit dans la chambre à coucher de la Reine Marie. Des ornemen­tations byzantines rendaient le mobilier riche et grave. Au bout de la chambre, une immense gerbe de lys cerise et d’orchidés à côté d’elle. La Reine Marie était cou­chée dans son lit. Ce bel esprit qui a coloré tous les instants de sa vie, se trouvait également ici, dans les fleurs, dans la table couverte d’objets précieux, et la profüäiöil élüuffau­te de brocart et d’or. Le Reine Marie reposait, sa main droite sur un toince coussin tressé. Son re­gard pénétrant vous donnait l’es­sence même de la vie avant la mort. La Vie Va tellement Vite de ttos jours et nos oreilles sont si pleines de bruits, que nous devons lutter pour garder la beauté de ce qui avant le machinisme était l’am­biance quotidienne. On ne dit plus des poèmes, et les violons moisis­sent dans leurs boites. La Reine Marie paraissait un fontôme de cette époque élégante, où le son était la musique et noft un anti­dote nerveux pour le silence; et où les femmes étaient contentes du pouvoir que Dieu leur a donné. Le Reine Marie avait une grande beauté et une grande puissance. Son pouvoir renaît de son cou­rage. Avant la mort, les hommes jùiileiiL vs. «c ic’u,Suuvcuirs. Nous parlions donc de Cobourg, que jê connais bien. t)e Rosenau, le petit château gothique où elle avait vécu enfant, de l’étang où sa mère avait eu l’habitude de nager et du mobilier de la cham- j bre à coucher ornée de pavots qu’elle peignant pendant son en­fance. De la chère vieille femme qüi faisait griler des „bratwurts” et de la petite Cour où la Reine Victoria allait pour revivre les jours heureux, avant 1861. Du joùr de ses noces, de ses crainte” et de sa force. Et de la journée j où, étant au palais de la Princesse Marthe Bibesco, à Mogosoaia, Elle apprit la nouvelle de la mort üü Roi. „Je revins immédiatement à Bucarest. J’étais Reine. Je mu sentais capable d’être Reine quand , le moment était venu”. HECTOR BOLITHO I MERCREDI 2 AOUT 1939 CmMk&Mßiwew. LES TACHES DE ROUS­SEUR Fréquentes chez les blondes et les rousses à peau fine et sèche, les ta­ches de rousseur sont dues à un trouble de pigrtiehtatidü de ia péau, pigmentation aeeéntuée par l’air et las rayons solaires et qui peut apparaî­tre, en öíitr'e, éti dehors de ce3 in­fluences, Elles Offrent une grande ré­sistance à tous les moyens par les­quels on cherche à les combattre et Ce n’est souvent qu’en rénovant l’épi­derme qü’on parvient à les faire dis­paraître. Les préparations à base dë sels de piortib ou de mercure, certai­nes solutions irritantes et certains a­­eides donnent seuls de réels résultats; mais ces substances, capables de pro­voquer Un éraillement de i'êpidérfne, ne doivent jamais être employés sans Un contrôle sévère. En passant outre, On risquerait fort de s’abîmer la péàû à tout jamais. Avant de recourir à ces moyens actifs, on peut, dans certains cas lé­gers, essayer des applications locales d’eau oxygénée â 40 volumes, eh a­­yant soin de ne toucher, avec le pin­ceau, que ia tache même. On préconise pour les atténuer, le jus de fraise qüi passe pour avoir des vertus prophylactiques. Comme voici ia Saison des fraises, il s’agit d’en pro­fiter. Gn l’emploie mélangée à un lait d’amandes où en coupant toüt simple­ment une grosse fraise en deüx et en effectuant une friction douce aVèe ia tranche de section. L’excès de jus et les débris de pulpe sent ensuite enlevés, on applique un peu de crème et on poudre légèrement. Pour la toi­lette journalière, il est très indiqué d’employer comme eau de toilette où un lait d’amahdes ou une infusion de fleurs de sureau, Poür les teints délicats, on s’effor­cera de préserver le Visage le plus possible dés rayons solaires, afin d’en, rayer les pigmentations de l’épider­me avant leur fixation indélébile. GERMAINE ses traditions de grand luxe. Son gala d’ouverture, fut une fétu d’une splendeur distinguée. Dans la salle on remarqua; S. A. B. le prince André de Grèce, S. A. R. l’archiduc François-Joseph d’Autriche, lady Farnees, ta grandè­­duchesse Marie de Russie, la prin­cesse Ottoboni, le prince et la prin­cesse de Folignac, le marquis de Qtici'riRberry, Sir John et lady Max To t, M. et Mme Jacques Wit­­to prince et la princesse Ca, pe. rt, le sénateur et Mme Ai; .cent, lady Doverdale, Mrs Ogiivi .iibeck, l’amiral ét Mrs John N ares, ie comte ët la comtesse de Maupas, le prince Aage de Dane­­tnarek, la princesse de Wied, la prin­cesse J. L. de Faucigny Lueinge, Miss Dorothy Cox, lady Patrick Chirchtón, Mrs Mackey, etc... Soirée magnifique, dans les lumiè­res rares des théâtres, et uh feu d’artifice qui fil pleuvoir sur la mer d’innombrables géminés,« MARCEL ESPIAU 2 BRODERIES ROUMAINES; ♦ j bloiues, nappes, chemises, etc. chéi 2 ,,s ô i e a n e a" I 9261 ;38, Bd. Bratiano (Bloc Algiu) Dr, Sam. Dit. Lehrer ancien interne à l'Institut „Noua Maternitate” et à l'Hôpital d'En­­fants „Caritas” Acconehements, maladies de fem­mes. chirurgie, maladies d'enfants Cons. 8-11, 3-8 a. m., 8-9 soif et sur rende/, vous Bucarest, rue Labirint 30 (Filihilia 2) à l’angle de Anton Pan Téléphone 3 08.16 Or. M. F0C$ANER S|)éelal!sté Röntgen diagnostic Rontgen-thérapie Ondes altra courtes l'ralteuienl spec dés hyper­trophie» prostatiques Bd. Lascar Catargio 9 Cons. 9—11 et 3—5 Téléphone j__________2.00.90._________ E ROI DES HUIIES DOUVES GRECS

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