Nagy Francia Enciklopédia - Táblagyűjtemény 4. kötet, 1765 (Suite du recueil de planches, sur des sciences, des arts libéraux et les arts de méchaniques, avec leur explication)

Eventailliste

eventaiUistE) C ontenant q u a r „ n ^ * R e Planches. P L A N C H E 11. Peinture des fieuilles d'éventails. La vignette repréfente une falle , dans laquelle deux < Ouvriers peuvent travailler, ; N. f, Eventaillïfie. > ■ Bas de la Planche. Fig. 1. Planche ou ais, de quelque bois blanc (les autres bois teignent ou tachent le papier), fur lequel on colle feulement par les bords le papier fur lequel on doit peindre. 2. Ais fur lequel un papier eft appliqué. Pour attacher ce papier , on commence par le mouiller légèrement avec une éponge imbibée d’eau claire ; puis avec un pinceau trempé dans de l’eau gommée , on entoure toute la feuille d’un enduit de gomme , de trois ou quatre lignes de large ; tournant enduite la feuille , fens-deftits-deffous, on applique fortement les bords contre la planche , tirant en tous fens, 8c également, pour étendre 8c faire attacher le papier. 3. Deux pinceaux , de différentes groffeurs. 4. Coquillier, boite divifée en caflètins, dans lefquels on met les godets qui contiennent les différentes couleurs , ou les coquilles qui au défaut des godets , les contiennent. 5. Coquille à mettre les couleurs. 6. Godet de verre propre à recevoir les couleurs. 7. Verrier , boite de bois , dont le devant eft fermé par une glace ou un verre blanc : cette boite fert à conferver la feuille qui fert de modèle ou d’original aux peintres qui en font des copies. 8. Profil du verrier,le chaffis à verre étant ouvert 8c éloigné de la caiffe. 9. Compas , tour ou calibre; c’eft une bande de car-ton, avec laquelle on trace fur le papier d’éventail , avant de peindre , les deux arcs de la gorge 8c du trou extérieur de l’éventail : a , le centre que l’on fixe avec un clou : b ou c , trous dans lefquels on introduit un crayon pour tracer le tour des grandes ou petites gorges : d ou e , trous où on introduit le même crayon pour tracer le petit ou grand tour de l’éventail. Nota. T outes les figures du bas de la Planche, 8c celles de la Planche fuivante, font vûes du côté de F ouvrière qui pratique les opérations qu’elles repréfentent. PLANCHE Isre.L A vignette repréfente l’intérieur de l’attelier où on colle & prépare les papiers d’évantails. Cet attelier eft une grande lalle à cheminée, pour pouvoir y établir la chaudière dans laquelle on fait cuire la colle de rognures de peaux. Le plat-fond doit être garni d’un grand nombre de barres de bois, à fept ou huit piés d’élévation au-deffus du rez-de-chauffée ; 8c la face inférieure de ces barres eft garnie de clous-à-crochet pour pouvoir y fufpendre les cercles fur lelquels les papiers collés font étendus. Fig. i. Colleufe , ouvrière qui colle le papier en l’imbibant de colle avec une éponge qu’elle trempe dans la terrine qui eft devant elle. On applique les feuilles de papier ferpente deux à deux, les côtés enduits de colle , l’un contre l’autre : a, pile de papier collé : b, terrine où eft la colle r c, papier fec, non encore employé , qui avec celui qui eft en a , fait la quantité de douze douzaines ou une groffe : d , pile de papier collé. 2. Leveufe qui fépare les unes des autres, les doubles E feuilles collées, pour les étendre fur les cercles afin de les faire fécher : e, pile de papier doublé fournie par la colleufe : f, feuille double étendue fur un cercle : g , vafe qui contient de l’eau : h, éponge qui fert a la leveufe pour mouiller les parties du papier d’éventail qui s’appliquent aux cercles. 3. Etendeufe, ouvrière qui prend les cercles que la leveufe lui fournit , 6c les accroche aux clous-àcrochet de l’étendoir. 4. Coupeufe, ouvrière,qui après que les papiers font fecs, prend les cercles les uns après les autres, 8c ' en détache les papiers qu’elle empile fur une table : les cercles vuides font empilés par-terre, ainfi qu’il fera dit plus bas. 5. Arrondifteufe, ouvrière qui avec des cifeaux rogne ou arrondit deux des angles du papier. 6. Pierre 8c maffe , femblables à celles des Relieurs , avec lefquelles on lifte ou bat les papiers. Bas de la Planche. Fig. 1. Développement en grand de quelques parties ' de l’étendoir. AB, portion de la lambourde qui traverfe la falle : cette lambourde eft entaillée pour recevoir les che- - vrons CD ,ci/ garnis de clous-à-crochet auxquels on fufpend les cercles. 2. Petit cercle, de vingt-cinq pouces de large fur quinze de haut. 3. Grand cercle, de vingt-fix pouces de large fur feize de haut. 4. Cercle fur lequel la leveufe {fig. 2, vign.) a étendu un papier doublé pour fécher. 5. Plan de deux cercles garnis de papier , pour faire voir la maniéré dont on les empile les uns fur les autres, l’arc de l’un fur le diametre de l’autre, ainfi alternativement. • 6. Pile de cercles garnis, vue en perfpeèfive. 7. Sonde, réglé de cuivre, arrondie par les deux bouts, 8c dont les vives-arrêtes font abattues ; elle a treize ou quatorze pouces de longueur, 8c eft de la groffeur que la figure repréfente ; on a fraéturé le milieu , la place ne pouvant la contenir dans toute fa longueur ; la fonde fert dans cet attelier à reconnoître fi le papier eft fuffifamment collé. Fig. 1. Ouvrière occupée à peindre une feuille : elle tient de la main droite un pinceau , 8c de la gauche une coquille,dans laquelle eft la couleur convenable ; vis-à-vis d’elle eft le verrier qui contient le modèle : le verrier eft foutenu par un pilier de bois à trois piés. 2.. Table fur laquelle eft Fais fur lequel eft étendu un papier prêt à recevoir la peinture;Fais eft foutenu dans une fituation inclinée par un petit couffin , d’un pouce 8c demi environ d’épaiffeur. PLANCHE III. Monture des éventails. Monter un éventail,c’eft affembler la feuille avec le bois. La vignette repréfente une falle où deux ouvrières font occupées aux principales opérations de cet art : on y voit quelques armoires fervant de magafin. Fig. 1. Ouvrière occupée à rayer une feuille avec le jetton. 2. Ouvrière occupée à fonder. Bas de la Planche. Fig. 1. La feuille entièrement achevée > telle qu’on fcjj rçmet aux mouleufes.