ACTA HISTORICA - A MTA TÖRTÉNETTUDOMÁNYI FOLYÓIRATA TOM. 21 (1975)
21. kötet / 1-2. sz. - P. ZS. PACH-GY. RÁNKI: Les 25 ans de l'Institut des Sciences Historiques
Les 25 ans de l'Institut des Sciences Historiques de l'Académie des Sciences de Hongrie Par P. Zs. PACH - GY. RÁNKI Lorsque nous commençons l'historique des vingt-cinq ans de l'Institut des Sciences Historiques in médias res, nous ne désirons nullement suivre des traditions épiques classiques, mais nous tâchons de retrouver le style historiographique conforme à la réalité historique d'il y a un quart de siècle. Car, à cette époque-là, plus d'un d'entre nous s'est retrouvé au sein des travaux d'organisation et de direction de notre discipline et de notre Institut sans de préalables introductions ou invocations; en conséquence, nos débuts, nos premières années d'activités ne seraient guère écrites en termes de la composition classique, mais plutôt selon les catégories du romantisme - non pas celui donnant dans la réaction, mais précisément le romantisme révolutionnaire. Eh bien, dans cette première période de « Sturm und Drang » de notre Institut réorganisé, - ou, proprement dit, plutôt fondé - en 1949, nous nous sommes attelés à la tâche, définie à notre intention par les organes du parti et du gouvernement, pleins d'enthousiasme et avec une insatiable envie de travailler, nourris d'illusions et dépourvus d'expériences. Nous nous devions de dépasser, de vaincre, de changer cette conception historique nationale imbue de conservatisme, d'inspiration idéaliste, introduite en Hongrie par l'historiographie nobiliaire et bourgeoise et développée par elle à la faveur de son profond intérêt porté à l'histoire, de ses riches expériences méthodologiques et aussi de ses préjugés fondamentaux de classe et de ses innervations hungaro-provinciales. Nous nous devions de brosser le fond, puis de travailler la pâte de ce nouveau tableau historique de notre évolution nationale dont les perspectives partent du point de vue des classes laborieuses et qui mettra fin au précédent isolement fallacieux de l'interprétation de notre passé, pour désigner notre place effective dans l'évolution européenne, internationale. Il va de soi que ce travail ne pouvait se réduire à la simple négation de l'ancien tableau historique; il ne suffisait également pas - disons - de remettre les choses à leur place. La révision critique ne pouvait, en définitive, s'imposer qu'à la suite de vigoureux efforts, d'une multitude d'articles, d'études, de monographies. Oui, j'insiste: en définitive, même si la volonté d'appliquer le marxisme-léninisme, dans la théorie générale de notre discipline s'est fait fructueusement sentir dès les pre- 1 Acts Historien Academiae Scltnltarum Hungertest 21, 1973