Magyarok a 12. párizsi biennálén Banga Ferenc, El Kazovszkij, Záborszky Gábor (Műcsarnok, Budapest, 1983)

1982. október 1. - november 17. között ke­rült megrendezésre a 12e Biennale de Pa­ris, amely - noha az elnevezés nem jelzi -, a fiatal képzőművészek bemutatkozása. Il­letve jóideje már nem csupán képzőmű­vészekről van szó, hiszen a festők és szob­rászok mellett bemutatkoznak a video, a performance, az akcióművészet képviselői is, sőt újabban a Biennálé építészeti szekci­óval is bővült, külön szekcióként szerepelt a „Hang és hangzás" és a művészek által készített és kiadott könyvek kiállítása. A Biennálé célja képet adni a világ fiatal képzőművészeinek problémáiról, helyze­téről. Néhány szekcióban - mint például az építészet - nemzetközi zsűri dönt a jelent­kezők között, a képzőművészeti szekció­ban pedig a Biennálé „főbiztosa" - jelen-leg a kiváló francia művészeti író, Georges Boudaille-a „nemzeti biztosokkal" - ma­gyar részről e sorok írójával - való konzul­táció alapján fogadja el a jelentkezőket. Minden alkalommal a legnagyobb problé­ma a helyhiány, ugyanis jelenleg a Bien­nálé a Musée de la Ville de Paris néhány emeletén kerül megrendezésre, márpedig e hely ugyancsak szűkös a nemzetközi pa­noráma bemutatására. Ezért a résztvevők számát limitálták, általában egy országból két-három művész állíthat ki, a kiállított művek száma is korlátozott. Hogy a hely­hiányon valamit enyhítsenek, a volt Mu­ Du 1er octobre au 17 novembre 1982 s'est tenue la 12e Biennale de Paris, qui est - le titre ne l'indique pas - une manifestation internationale des jeunes artistes. Elle ne se limite plus, depuis longtemps, aux beaux-arts: en dehors des peintres et des sculpteurs, y participent aussi les repré­sentants de la video, de la performance et de l'art d'action, tout récemment la Bien­nale a inauguré une section d'architecture, une section de „Son et sonorité" et une ex­position de livres faits et édités par les ar­tistes. L'objectif de la Biennale est de présenter les problèmes et la situation des jeunes ar­tistes du monde. Dans quelques sections­­celle de l'architecture par exemple - c'est un jury international qui sélectionne les candidats, et dans la section des beaux­­arts, c'est le commissaire principal de la Biennale - actuellement Georges Bou­­daille, l'excellent critique français - qui juge des candidatures, secondé des com­missaires nationaux; tel fut, pour les Hon­grois, l'auteur de ces lignes. Le problème principal auquel on se heurte à chaque fois est le manque de place, la Biennale ne disposant actuellement que . des quelques étages du Musée d'Art Mo­derne de la Ville de Paris, espace trop exi­gu pour la présentation d'un panorama in­ternational. C'est pour cette raison que le nombre des participants a été limité à deux ou trois artistes par pays, en même temps qu'on a limité aussi le nombre des oeuvres exposées. Pour agrandir l'espace disponible, on a dressé provisoirement des tentes sur l'esplanade qui se situe entre l'ancien Musée National d'Art Mo­derne et le Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris. La Biennale cherchait donc, comme nous l'avons dit, à donner une image des pro­blèmes et de la situation des jeunes artis­tes. C'est pourquoi, dans le catalogue, chaque commissaire national a dû carac­tériser brièvement la situation des beaux­­arts dans son pays, les principales tendan­ces et l'activité de quelques artistes à tra­vers leurs oeuvres; on a présenté, en outre, par des moyens audio-visuels, l'art de quelques quatre ou cinq artistes supp­lémentaires sur diapositives. Trois Hongrois ont exposé dans la section des beaux-arts de la 12e Biennale de Paris: Ferenc Banga, El Kazovszkij et Gábor Zá­­borszky; la salle audio-visuelle a présenté les oeuvres de Csilla Kelecsényi, de Mária Lugossy, de Mária Mészáros, De Judit Nagy et d'András Wahorn. Le jury de la section d’architecture a retenu la candida­ture d'Imre Makovecz, et le catalogue a publié un plan d’Attila Kovács et d'lstván Dévényi appartenant à son école. • L'analyse de la situation des jeunes artis­tes hongrois contemporains partait du fait que la situation des jeunes n'est pas facile en Hongrie non plus, pour des raisons qui ne sont pas principalement matérielles. Les beaux-arts subissent une crise partout au monde, ceux qui cherchent de nouveaux média ne savent pas très bien encore qu'en faire. Cela est valable pour des jeunes artistes hongrois aussi. Ils suc­cèdent, dans des circonstances plus complexes, à une génération très douée qui avait inauguré une nouvelle vague aux années soixante-dix dans la culture hong­roise, - ce qui ne facilite pas leur situation. Peut-être même ne sont-ils pas aussi doués que leurs prédécesseurs. La nouvelle génération paraît quelque peu incertaine. Ils se cherchent au milieu de l'énorme affluence des informations, tout en se demandant si cela en vaut la peine. Tantôt ils choisissent le narcissisme, et tantôt se trahissent pour assumer avec éclat quelque tendance à la mode. Ils partent du fait qu'il n'y a plus, à notre époque, d'écoles compétentes et de ten­dances dominantes. La possibilité de la li­berté absolue ne leur pèse pas, ne les an­goisse pas, mais elle ne les enthousiasme pas non plus. Que l'hiérarchie des genres et la sépara­tion rigide des branches de l'art soient dis­parues, est un fait donné pour eux. Ils s'es­sayent de plus en plus dans les nouveaux média, mais c'est plutôt une sorte de dé­­goustation des nouvelles possibilités. Dans les branches qui excellent tradition­nellement dans les beaux-arts hongrois­­comme l'art graphique ou du textile-il y a toujours de nouveaux talents; mais un phénomène vraiment récent est la propa­gation d'une sorte de l'art de l'installation, qui réunit les possibilités de l'art scénique, de l'environnement et de la plasticité tradi­tionnelle. Dans ces tentatives, on décèle la nostalgie de créer une mythologie person­nelle. Il y a enfin, ce qu’on a pu observer aussi chez la génération précédente — le désir d'interroger la réalité hongroise et de chercher les differentes voies du réalisme, d'une façon tantôt ironique et tantôt nos­talgique. Cette rehcerche multiple a pu être repré­sentée à la Biennale par trois jeunes artis­tes. L'exposition présente reconstruit celle qu'ils ont apportée à la Biennale, avec des modifications, naturellement, les condi­tions n'étant pas les mêmes; dans le cas d'EI Kazovszkij, par exemple, une repro­duction intégrale aurait été impossible. FERENC BANGA est un artiste épique. Sur ses dessins, il ,,se passe" toujours quel­que chose, ceux-ci, figuratifs, représen­tent, racontent. Ce ne sont pas des symbo­les, des rébus ou des emblèmes, - nous aurions tort de ne voir dans ses oeuvres qu'une illustration. Le style de Banga peut paraître indécis, à la recherche de lui-même, - pourtant, il est le résultat d'un programme conscient. La quasi-réalité de ses figures, leur significa­tion absurde et surréaliste, ambivalente dans les contaminations, a trouvé son moyen d'expression dans un système de signes toujours changeant, se méfiant du définitif: dans l'expressivité directe. L'in­terprétation du monde qui est celle de Banga ne peut se manifester que dans cet état qui précède la mise en forme ou qui la suit plutôt, organisé de formes disloqué­es. L'univers artistique de Banga est un mini­réalisme à expression individuelle, une représentation du monde des banalités, une sorte de sociologie grotesque. „J'ai souvent rencontré la bête qui se cache dans l'homme, et cette sensation m'a con­duit à la création d'un univers de figures grotesques" — dit Banga, et son aveu lais­se entendre que des idées et des passions plus profondes se trouvent à l'arrière-plan des figures et des scènes qu'on prendrait pour une caricature ou un jeu surréaliste. sée d'Art Moderne ésa Városi Múzeum kö zötti eszplanád szerű térre sátrakat emel­tek, ideiglenes kiállítási helyiség jelleggel. A Biennálé célja tehát a fiatal képzőművé­szek problémáinak, helyzetének a bemuta­tása. Ezért a katalógusban minden „nem­zeti biztos" röviden jellemzi országa fiatal képzőművészetének helyzetét, a főbb ten­denciákat, két-három művész alkotásaival reprezentálja saját munkásságát és némi­­kép utal a főbb irányokra, végül pedig au­diovizuális eszközökkel bemutatásra kerül minden országból még további négy-öt al­kotó tevékenysége - négy-öt diapozitív ve­títése segítségével. A XII. Biennale de Paris képzőművészeti szekciójában három magyar kiállító szere­pelt: Banga Ferenc, El Kazovszkij és Zá­­borszky Gábor; az audiovizuális bemuta­tón vetítették Kelecsényi Csilla, Lugossy Mária, Mészáros Mária, Nagy Judit és Wa­horn András műveiről készült diapozitíve­­ket. Az építészeti szekció zsűrije pedig Ma­kovecz Imrét kérte fel, hogy számot adjon tevékenységéről, és a katalógusban szere­pelt az ő iskolájához tartozó Kovács Attila és Dévényi István egy-egy terve is.

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