Turul 1951–1992 (A Magyar Heraldikai és Genealógiai Társaság Közlönye)

Rövid hírek, közlemények - Résumé en français (Vajay Szabolcs)

56 TURUL (LXV) Résumé Après une interruption forcée de 42 ans, le Turul, porte-voix de 1883 à 1950 des sciences généalogique et héraldique en Hongrie, reapparaît. Son „numéro de relance" LXV. (1951-1992) est présenté par le Dr. András Kubinyi, professeur d'archéologie historique à l'Université de Budapest (ELTE). Après avoir passé en revue le destin du Turul, l'auteur insiste sur le renouveau mise en oeuvre au moyen de nouvelles approches sociologiques, preuve aussi d'une „démocra­tisation de la recherche". La continuité se jumelle ainsi avec le re­nouveau au profit non seulement de la Hongrie, mais aussi des pays limitrophes qui partagent avec elle une même ère culturelle et histo­rique. Dans ce cadre désormais élargi, le Dr. Iván Borsa, ancien sous-di­recteur des Archives Nationales, analyse la structure de l'élite mé­diévale hongroise à travers le destin d'une famille notable déjà éteinte, les Antimus de Sziget. En Hongrie, les filiations médiévales restent très fragmentaires, vues les déstructions massives lois des invasions ottomanes. La possibilité de leur reconstruction reste ainsi plus qu'alé­atoire. Partant d'un lot de documents inédits, récemment surgi lors d'un tri des archives privées étatisées, l'auteur réussit à poursuivre durant 250 ans la filiation de cette lignée évanouie, et à présenter son évolution sociale comme un cas-type. La première partie de l'étude ici publiée, couvre la période 1238-1436. István Fazekas, fonctionnaire des Archives Nationales, revise et rectifie la filiation réputée complète d'une grande famille aristocrati­que d'autrefois: les Illésházy, issue d'une souche commune avec les Esterházy, plus connus et toujours florissants. La révision se limite au XVIIe siècle, apogée des Illésházy, meneurs alors des structures de la Haute Hongrie occidentale et donnant au pays des comtes-pa­latins, de grands officiers de la Couronne, des prélats, arborant aussi le titre de comtes perpétuels en Trencsén (à présent Trencin, Slova­quie), forteresse-clef de leur région. - Leur généalogie jusqu'ici con­fuse et contradictoire apparaît désormais claire et nette. Dans son étude d'envergure internationale, Dr. László Kóczy ana­lise les rélations généalogiques hungaro—polonaises, peu étudiées au­paravant. En guise d'introduction, l'auteur expose le système com­plexe des clans héraldiques polonais et l'importance de ces livres d'armoiriès qui constituent l'inventaire des effectifs nobiliaires de ce pays jadis limitrophe à la Hongrie. Cet exposé permet une première orientation méthodologique indispensable, tandis que les corrélations généalogiques elles-mêmes seront présentées dans la seconde partie de l'étude. - Un résumé en polonais suit la texte. Compte tenu de besoin d'un rattrappage des fils perdues pendant 40 ans le Dr. Szabolcs de Vajay, président honoraire de la Confédé­ration internationale de généalogie et d'héraldique, établit un inven­taire des hungarica à signaler, publiés hors des frontières depuis 1950. En premier chef, il résume les entrées d'intérêt hongrois publiées de 1951 à 1992 dans la série du Genealogisches Handbuch des Adels (Limburg a.d. Lahn), succédant au Gotha. Il signale 222 entrées con­cernant 140 familles, parues en 55 tomes sur les 102 publiés. D'au­cunes de ces notices sont signées par l'auteur lui'même qui cite aussi 18 autres collaborateurs, un véritable travail d'équipe en vue d'une mise à jour des effectifs des ayants-droit hongrois, eux-mêmes ré­duits à un silence contrainte pendant quatre décennies. - L'auteur profite de cet inventaire pour rappeller les coordonnées de l'ancien Gotha et de son successeur, le GHdA, présentant leur naissance, leurs buts, leur méthodologie et les conditions d'admission, calles-ci en pleine métamorphose. Le Dr. István Kállay, président de la Société hongroise d'héraldi­que et de généalogie (réactivée dès 1989) se penche sur les structures de l'élite du temps de Marie—Thérèse. L'analyse se limite, à titre d'exemple, à une gamme de sept familles-clefs: les Batthyány, Pálffy, Esterházy, Csáky, Erdődy, Grassalkovich et Nádasdy. D'autres cas­satellites s'y ajoutent, sous la forme de micro-biographies concernant les personnalités contemporaines issues d'autres lignées ascendantes, telles les Barkóczy, Festetics, Keglevich, Klobusiczky, Niczky, Ha­dik, Jankovich et d'autres encore. Le dénominateur commun de ce groupe de décisions reste leur fidélité inconditionnelle qui les attache à l'esprit de cette nouvelle ère qu'inaugure le règne de Marie-Thérèse en Hongrie. Le Dr. Attila Pandula, membre de Rédaction, examine deux mar­bres gravés, conservés au château—fort de Murány (à présent Muran, Slovaquie), haut-lieu non seulement de l'histoire, mais aussi de la littérature galante hongroise. Ces plaques rappellent l'aventure du comte-palatin Ferenc Wesselényi et de Maria Széchy. Celle-ci fit passer, par ruse, le château-rebel de Murány, son co-héritage, à Wes­selényi, son futur mari, et par lui à la fidélité des Habsbourg. L'épi­sode fut chanté par István Gyöngyösi, poète célébre du XVIIe siècle. Les plaques contemporaines ici déchiffrées confirment les faits pitto­resques ce dont s'était saisie la littérature barroque. Ces thèmes narratifs sont suivis d'une rubrique technique: docu­mentaire et bibliographique. Madame Dr. Éva Nyulászi-Straub, co-rédactrice, conservatrice aux Archives Nationales, présente l'inventaire des nouvelles acquisitions de lettres armoriées entrées à la collection de ce dépôt. - Auteur déjà d'un répertoire fondamental paru en 1987 qui énumère les 1570 lettres armoriées alors conservées, elle initie à présent une série complémen­taire dont cette première tranche décrit dix nouvelles acquistions -des octrois inédits et non répertoriés auparavant - allant de 1480 à 1601. Il s'annonce par là une rubrique permanente, continuellement mise à jour. Dans la rubrique bibliographique, Mademoiselle Csilla Tuza, étu­diante, le benjamin des collaborateurs, présente le Catalogue sigillo­graphique publié par les Archives nationales du Canada, répertoire mise au point par M. Daniel Cogné et Ms. Patricia Kennedy. - Le Dr. Attila Pandula, déjà cité, s'acquitte de deux récensions. De celle du tome III.de l'oeuvre faléristique d'Antonio Spada (Brescia, 1983) traitant entreautres de plusieures décorations concernant la Hongrie: le Toison d'or, L'Ordre militaire de Marie-Thérèse, L'Ordre royal de Saint-Etienne, l'Ordre de Léopold et de la Couronne de Fer. Le récenseur insiste sur la rareté de certaines pièces et sur la belle qualité des illustrations en couleurs. — Le même sujet faléristique lui a aussi inspiré un compte-rendu à propos d'une exposition organisée à Vi­enne, en juin 1992, reprenant une partie desdits ordres, complétant leur série des décorations octroyées par la République d'Autriche, à partir de 1918 jusqu'à nos jours. - Dans une récension frôlant l'en­vergure d'une étude, le Dr. Péter Nagybákay, membre associé de l'Académie internationale d'héraldique, présente le travail de Madame Marija Sercer sur les emblèmes des métiers et corporations de la ville de Zagreb, publié à l'occasion du 9e centenaire de la fondation de la capitale croate. Ce catalogue d'exposition qui s'épanouit en une vé­ritable monographie, répertorie un nombre considérable de monu­ments héraldiques et aussi d'autres éléments—témoins de l'évolution pluri-séculaire d'un milieu urbain et artisanal de grandes traditions.

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